Le peuple camerounais et son élite intellectuelle En quête de porte-parole, l’opinion camerounaise se fourvoie sur le rôle de l’élite intellectuelle.
Publié le 11/12/2019
Extrait du document
«
maison blanche.
On pensait alors que le rédempteur de l’Afrique était arrivé à la tête de la première
puissance et que le "i have a dream" de Martin Luther s'était réalisé.
Quelle ne fut pas la désolation !
Le monsieur n'était qu'un pantin qui est même venu empirer la situation et qui a montrer que ce rêve
lutherien reste encore très éloigné.
Le messager désigné par le peuple, qui n’a probablement pas demandé à l’être, doit
malheureusement suivre notre danse de bout en bout et non l’inverse.
S’il ne suit plus cette danse, il
devient dangereux : il a certainement retourné la veste ! Tout se passe comme si, dans un processus
démocratique, on l’avait voté pour suivre nos intérêts et que désormais il s’en est détourné.
À ce
moment, la léthargie et l’ancien mutisme du peuple se transforme en hémorragies verbales et
scripturales ; et le pauvre intellectuel doit rendre compte de cela, sinon on lui crache dessus.
Cet acharnement et ce soudain réveil du profond sommeil, ne devraient-ils pas, au contraire, être
orientés vers celui à qui le peuple a donné sa voix, son pouvoir et sa souveraineté ? En s’attaquant à
ce penseur, le peuple ne se trompe-t-il pas de cible ?
On parle de l’élite intellectuelle et de son rôle à jouer dans la société.
On l’accuse violemment
d’être inefficace ; soit ! Mais dans quel texte sont consacrés les droits et les devoirs de l’élite
intellectuelle? Encore faut-il savoir ce que c’est que l’élite intellectuelle.
Nous y reviendrons.
En tout état de cause, le rôle et la place donnés à ces universitaires ou ces intellectuels est un choix
de l’opinion auquel ces premiers n’ont pas été notifiés et ne sont au courant que lorsqu’on les
condamne à propos.
Aussi est-il est opportun de dire que chacun est responsable de ses choix et non
le choix responsable de chacun.
Si la société civile ou le peuple tout simplement a besoin de leaders, c'est parmis eux et avec eux
que ces leaders doivent ressortir.
Il n'est pas question d'attendre les analyses (parfois suspectes) de
certains universitaires et intellectuels pour se fabriquer des pseudo leaders; des idoles de bois blanc.
Au vu de tout cela, on est en droit de croire que la foule ou l’opinion n’est pas faite pour
comprendre les intellectuels.
Bachelard était plus cru envers elle : « l’opinion pense mal, elle ne
pense pas ».
Mais pour nous il est simplement question de savoir faire la part des choses ; en
sachant réclamer nos droits au bon endroit.
Ce qui ne dédouane en rien l’inutilité qu’on peut
percevoir chez une partie de l’élite intellectuelle camerounaise ; du moins pour les intérêts du
peuple.
Du rôle de l’élite intellectuelle dans la société..
»
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