Analyse mauvais vitrier
Publié le 23/01/2024
Extrait du document
«
Le mauvais vitrier est l’un des 50 poèmes en prose rédigés par Baudelaire entre
1855 et 1864.
Cette œuvre posthume provient du livre « le spleen de Paris » et
constitue la neuvième histoire de ce livre.
Le mauvais vitrier peut être divisé en quatre parties.
La première traduit l’action
mystérieuse des âmes contemplatives et explique très bien la pensée de
Baudelaire selon laquelle les gens procrastinent et repoussent leurs devoirs, et
sont pris d’une folie qui les pousse à commettre des absurdités (lignes 1 à 15).
La deuxième partie présente un aperçu d’ennui, de rêverie et de timidité où
Baudelaire donne une série d’arguments servant à justifier sa pensée initiale
(lignes 16-35).
La troisième partie est centrée sur le mauvais vitrier.
Celle-ci est
structurée différemment des autres, en ce sens que l’auteur passe du pronom « il
» au pronom « je » ; ceci marque un changement avec les quatre autres
paragraphes précédant l’emploi du « je » (lignes 36 à 71).
La dernière partie
traite de la morale (lignes 72 à 75).
L’enjeu de ce poème en prose est de montrer, d’une part, l’action mystérieuse
des âmes contemplatives et, d'autre part, le spleen représenté par la ville de
Paris.
La première partie met en évidence l’environnement dans lequel naît selon lui
une action qu’il attribue aux d’âmes contemplatives, soit des « natures purement
contemplatives » (ligne 1), « impropres à l’action » (ligne 2), « âmes paresseuses
» (ligne 14) et « voluptueuses » (ligne 14).
Cette action, qui les guide à cette folie
est inconnue et dénuée de sens et est traduite par les termes « impulsion
mystérieuse et inconnue » (lignes 2 et 3) ainsi que « brusquement » (ligne 10) et
« précipités vers l’action par une force irrésistible » (lignes 10 et 11).
L’emploi de
l’adverbe « brusquement » (ligne 10) indique aussi un changement rapide et
brusque, qui se déroule lors d’un court laps de temps.
Puis, l’action aboutit à
quelque chose de totalement insensée exprimée dans le poème par « les actes
les plus absurdes et souvent même les plus dangereux » (lignes 17 à 18).
En
effet, les mots « absurdes » (ligne 17), parfait contraire du mot logique, et «
dangereux » (ligne 18) sont mis en évidence tant par l’adverbe « plus » que par
le fait qu’ils soient à la fin du paragraphe.
De plus, ce dernier n’est constitué que
de deux énormes phrases.
La première est excessivement prolongée par la
répétition du « tel qui » (lignes 5 et 7).
La deuxième l’est par la fréquence du « et
» (lignes 11, 14, 15 et 17) qui est repris cinq fois ainsi que du « plus » (lignes 15,
17 et 18) repris quatre fois.
Il met ainsi l’accent sur cette deuxième phrase, qui
est supposée donner une explication à cette action mais n’y parvient pas.
On
trouve également une quantité importante d’adjectifs tels que « paresseuses »
(ligne 14), « voluptueuses » (ligne 14), « incapables » (ligne 14), « absurdes »
(ligne 17) et « dangereux » (ligne 18).
L’emploi des adjectifs indique que l’auteur
cherche à comprendre la raison de cette action en la décrivant sans toutefois la
trouver.
La deuxième partie expose une série de faits générée par cette action insensée
et sans aucun sens.
Tous ces exemples sont donnés à titre impersonnel comme
l’indique l’emploi des termes « un de mes amis » (ligne 19), « un autre » (ligne
24), et « un autre » (ligne 33).
L’auteur énonce ainsi des généralités et chacune
d’entre elles représente un état d’esprit : « rêveur » (ligne 19), « timide » (ligne
33) et empreint d’ennui.
On remarque, dans les lignes consacrées à l'ennui, une
répétition assez importante du mot « pour » (lignes 25, 26 et 27), lui-même suivi
d’un verbe.
Ceci montre l’état d’esprit dans lequel se trouve cette personne.
La
répétition exagérée du mot « pour » indique la lassitude du personnage et donc
l’ennui.
Par ailleurs, on retrouve à la ligne suivante les explications de l’auteur qui
essaye de trouver la raison de cette action inconnue et vide de sens.
Il affirme
que cette action provient de « l’ennui et de la rêverie » (lignes 29 et 30), comme
le montre les exemples précédents.
Ces personnes sont poussées par cet ennui,
cette rêverie ou par la timidité et veulent quitter leur condition de contemplateur
pour agir.
En d’autres termes, ils veulent sortir du spleen.
On trouve aussi dans le poème plusieurs liens avec la première partie, tel que le
mot « brusquement » (ligne 28), qui est repris pour mettre l’accent sur ce
changement d’état d’esprit, mais aussi le terme « énergie » (lignes 13 et 29).
On
remarque aussi d’autres liens plus discrets, tels que les synonymes d’« indolent »
( ligne 31) et « paresseux » (ligne 14).
La troisième partie se démarque des autres par l’utilisation du pronom « je »,
qui montre que ce n’est plus un personnage du poème qui incarne ces idées,
mais l’auteur lui-même.
L’histoire évoque Baudelaire qui vit au 6ème étage, ouvre
sa fenêtre et est atteint par cette folie.
Il entend les paroles....
»
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