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Ut desint vires, tamen est laudanda voluntas

Publié le 11/02/2022

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« Ut desint vires, tamen est laudanda voluntas SI les forces viennent à manquer, il n'en faut pas moins louer l'intention Ce vers, encore en usage de nos jours, conseille de toujours savoir apprécier et reconnaître la bonne volonté; il provient d'un passage des Epistulae ex Ponto d'Ovide (3, 4, 79) déjà célèbre au Moyen-Age (cf.

Hildebert de Lavardin , Carmina Miscellanea, PL 171, 1423b; Willelmus filius Ricardi Bonhart, Ep..

364 [PL 190, 692d] ; Polythecon, 2, 611 ; 5, 573 ; cf.

aussi Sutphen 223, ainsi que les nombreuses variantes citées par Walther (3389 ; 4105 ; 32364]).

Mais ce passage ne constitue pas une exception et la même idée revient dans les Epistu/ae ert Ponlo (2, 5, 31 ), ainsi que chez Pline l'Ancien (Naturalis historia, JJ1·,1e_f:, 15), Sénèque (De ben~ficiis, 5, 2, 2), Lucain (9 ..

570 sq.), Apulée (r'lorida.

20), et surtout Properce (2, 10, 5 sq.

: Quod si deficiant vires, , 11,dacia certe I laus erit: in magnis et voluisse sat est,>, qui rappelle une autre expression employée dans , .

Abraham de Hrotsvita de Gandersheim (7, 17 : il s'agit des propos de Marie.

la prostituée repentie); le même motif revient chez Salvien de Marseille en conclusion de la préface du De gubernatione Dei (PL 53, 30a) et chez Grégoire le Grand (Homiliae in Evange/ia, PL 16, 1170b). Citons quelques proverbes modernes : en italien Buona volontà supp/i.çce afaco/tà (en dialecte du Frioul Vo/ontât ·e mangje dificoltât), qui possède des équivalents dans toutes les langues européennes (cf: Arthaber 1472; Mota 35; 116); en français C'est le ton qui/ait la chanson (ou la musique).

Ut desint vires, tamen est laudonda voluntas est réutilisé dans Die Heilige Familie de Marx et Engels (7, 3, 167), tandis que At voluisse sat est apparait dans le prologue du Periquillo Sarniento de l'écrivain mexicain José Joaquin Femândez de Li7.atdi.

Les citations de l'expression de Properce-ln magnis et volui.îse sat est-sont nombreuses, à commencer par Pic de la Mirandole (Oratio de hominis dignitate, 29, 187) et Erasme (Adagia, 2, 8, 55 : Eloge de la folie ..

39), sans oublier Malherbe (Pour Monsieur de Montpensier, à Madame de,·ant son mariage [Œuvres complète5, 1, 5]), et Liszt qui, en 1867.

intitula ainsi une marche funèbre pour pianoforte.. »

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