« Tout art tire son origine d'un défaut exceptionnel. Maurice Blanchot, Le Livre à venir. Commentez cette citation.

Quand une chose est en parfaite harmonie avec son milieu, elle n'est pas « remarquable « pour l'artiste qui ne cherchera pas à la représenter. L'oeuvre d'art a toujours pour point de départ un contraste, une faille, une erreur, un écart par rapport à la norme, un défaut, que ce défaut provienne de l'artiste ou de la chose représentée.

Maurice Blanchot a publié des romans fort bien écrits mais peu accessibles au public, Thomas l'Obscur (1941), Aminadab (1942), L'Arrêt de mort (1948), Le Dernier Homme (1957). Son œuvre d'essayiste et de critique est plus considérable, plus profonde et originale. Ses premières études littéraires parurent en 1943 : Faux Pas, puis, en 1949, La Part du feu. Ses deux ouvrages qui font le plus autorité sont L'Espace littéraire (1955) et Le Livre à venir (1959). Maurice Blanchot sait parler comme personne de Proust, de Joyce, d'Artaud, de beaucoup d'autres, et même de celui qui sera, un jour, le dernier écrivain. Par le langage et les mouvements de l'inspiration, l'auteur a posé, avec anxiété mais passion, la question de “ l'avenir de la communication et de la communication comme avenir ”. De 1969 à 1973, il a composé trois livres théoriques entre dialogue et fiction : L'Entretien infini, L'Amitié et Le Pas au-delà.