Tam cernis acutum /quam... aquila
Publié le 14/02/2022
Extrait du document
«
Tam cernis acutum I 911am ••• aquila
Tu as le regard aussi perçant que celui de l'aigle
Cette expression est empruntée à Horace (Sat.• 1, 3.
26 sq.) et citée par le
Polythecon (3, 109 sq.): l'aigle était déjà réputé pour sa vue perçante
dans l'Iliade (17,674) et la même comparaison revenait sous la plume de
Pline l'Ancien (Naturalis historia, 10, 191) mais aussi chez Sénèque (De
beneficiis, 2, 29, 1); Apulée (Métamorphoses, 2, 2; cf.
Florida, 2); saint
Augustin (De civitate Dei, 8, 15); Sidoine Apollinaire (Ep., 7, 14, 6) et
Thomas d'Aquin (ln IV Sententiarum, 49, 2, 2, 3 ).
Le faucon était lui
aussi réputé pour son excellente vue (Apulée, Métamorphoses.
6, 27 :
milvinos ocu/os, >), de même que le serpent : dans le
passage d'Horace, on trouve d'ailleurs aux côtés de l'aigle le serpent
d'Epidaure et Apostolius ( 13,80) citait l'expression>,
o4,ews oµµa.
Ce passage des Satires d'Horace devint très célèbre dès
les débuts de l'époque moderne: il est cité dans I' Historia animalium
de Conrad Gesner en 1555 (3, 17c), mais il est aussi repris dans la tradition des Emblemata (cf.
les Q.
Horatii Flacci Emblemata
d'O.
Vaenius en 1621 et les Sinne-en minnebeelden de Jacob Cats en
1627).
Toutes nos langues modernes européennes possèdent un équivalent de notre locution française Une vue d'aigle ( Vista d'aquila) et on
continue à parler d'Occhi difalco en italien; pour les effets du basilic,
qui arrive à lancer ses sortilèges même de loin, cf.
n.
2220..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tam deest avaro quod habet quam quod non habet
- Nullus est tam tutus quaestus quam quod habeas parcere
- Tam placidum quam ovem
- Tam tranquillam . .. / quam mare
- Tam crebri ad terram accidebant quam pira