Sufficit diei malitia sua
Publié le 08/05/2022
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Suffecit diei malitia sua
A chaque jour suffit sa peine
Cette maxime - citée parfois avec stal à la place de sufficit - invite à ne
pas se soucier du lendemain et à se préoccuper uniquement des problèmes immédiats: il s'agit donc d'une mise en pratique, en quelque
sorte, du précepte qui invite à vivre au jour le jour (cf.
n.
1643).
Cette
expression dérive de l'Evangile de Matthieu (6, 34: en grec àpKETov Tfl
~µÉpQ ~ KaK(a aÙT~~; cf.
W.
Grundmann, in Kittel-Friedrich 4, 1444),
et il est fréquent d'afti1111er que le meilleur moyen d'affronter l'avenir
consiste à s'en préoccuper le moins possible (Epicure, 490 Usener;
Plutarque, De tranquillitate animi, 474c).
Cette phrase fut souvent
reprise dans la littérature chrétienne, médiévale et moderne : cf.
par
exemple, Tolstoï, Pensées (28 août); signalons en particulier un très
beau parallèle dans la tradition hassidique : selon Rabbi Yitzchaq de Vork
le véritable péché d'Adam fut de se préoccuper du lendemain
(cf.
Lifschitz 398).
Il existe un parfait équivalent de la fo1111llle antique
en français A chaque jour suffit sa peine (cf.
Lacerda-Abreu J83 ;
Ooteghem 420), et la légende en fait l'adage favori de Napoléon 1er; pour
les reprises littéraires, cf.
Céline (Mort à crédit, Paris, l 952, 1,271)..
»
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