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Similia similibus curentur

Publié le 03/03/2022

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« Similla similib11s curentur Les semblables se guérissent par les semblables Cette expression a une longue histoire : elle devint la devise du médecin Samuel Hahnemann, fondateur de l'homéopathie moderne, auteur de la doctrine de la médecine homéopathique, parue en 1806, qui affirmait que les médicaments devaient être administrés à des doses mesurées et être choisis sur la base de leur ressemblance avec les symptômes des patients.

Cette thérapie visait donc à chercher parmi tous les médicaments possibles, celui qui possédait la faculté de produire la maladie artificielle la plus ressemblante à la maladie naturelle.

Selon Hahnemann, ce principe dérivait de la méthode préconisée par Hippocrate, lequel partait souvent de la constatation de la vis medicatrix naturae.

le pouvoir guérisseur de la nature (cf.

notamment Epidémies, 6, 2, et n.

1450) et n'était pas loin de conseiller la même chose (cf.

De morbis popularibu.s, 6, 2, 1).

Cette phrase devait être fréquemment utilisée à la fin de I'Antiquité et au Moyen-Age (cf.

aussi Walther 29639f) : cf.

les Moralia in Job de Grégoire le Grand (24, 2 [PL 76, 287b] : Mos medicinae est ut aliquando similia similibu.s, aliquando contraria contrariis curet, > (ce passage devint célèbre, et il fut souvent repris et commenté, comme du reste de nombreux passages des Moralia).

On trouve aussi des expressions similaires dans les Sermons d'Yves de Chartres (PL 162, 563c ; 583d), dans le Sermo De Sacramento Dominicae Passionis du cardinal Drogon d'Ostie, PL 166, 1518d (nisi viderem artem medicinae tuae similia similibus curantem), dans les Sermons d'Hildebert de Lavardin (Pl 171, 609d), dans le De cardinalibus operibus Christi (Pl 189, 1643d) et les Meditationes (PL 189, 1737b) d'Arnaud de Bonneval.

Ce principe fut officialisé en 1500 par Paracelse ; dans une édition genevoise de ses œuvres datant de 1658 notre sentence est inscrite dans la marge, comme une sorte de principe général.

Pour les reprises littéraires, cf.

Faust de Goethe (2, 1, scène des salles splendidement éclairées).. »

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