Devoir de Philosophie

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu Jésus

Publié le 01/10/2018

Extrait du document

dieu

tu n’avoir pas à craindre l’autorité; fais le bien, et tu en recevras des éloges; car elle est un instrument de Dieu pour te conduire au bien. Mais crains, si tu fais le mal; car ce n’est pas pour rien qu’elle porte le glaive : elle est un instrument de Dieu pour faire justice et pour châtier qui fait le mal. Aussi doit-on se soumettre non seulement par crainte du châtiment, mais par motif de conscience. N’est-ce pas pour cela même que vous payez les impôts? Car il s’agit de fonctionnaires qui s’appliquent de par Dieu à cet office. Rendez à chacun ce qui lui est dû: à qui l’impôt, l’impôt; à qui les taxes, les taxes; à qui la crainte, la crainte; à qui l’honneur, l’honneur. »

 

Le problème est cependant loin d’être aussi simple. Il n’y a pas d’un côté le temporel et de l’autre le spirituel; d’une part, ce qui revient à César, de l’autre, ce qui revient à Dieu. L’histoire de l’Eglise est là pour démontrer que le pouvoir spirituel a bien du mal à résister à la tentation du pouvoir temporel. De plus, il semble difficile d’admettre avec saint Paul que toute autorité vient de Dieu, ce qui reviendrait à doter d’une légitimité les régimes politiques les moins respectables, tout en demandant aux chrétiens de leur manifester une entière obéissance.

 

L’essentiel n’est cependant pas là. La grande force de la position que le Christ définit, c’est d’avoir — pour la première fois, peut-être — posé la possibilité d’une véritable séparation entre le spirituel et le temporel, le politique et le religieux; séparation qui rappelle à chacune de ces deux instances ce qu’est sa nature véritable et ce que doivent être ses limites.

dieu

« cherchent en fait à l'obliger à se mettre ouvertement en contradiction avec la loi de la religion officielle.

Avec ironie, violence ou finesse, Jésus déjoue les pièges suc­ cessifs qui lui sont tendus.

Ici, c'est sur un problème politique que les Pharisiens, aidés des Hérodiens -les défenseurs de la dynastie des Hérodes alors au pouvoir -cherchent à mettre Jésus en difficulté.

La question qu'ils lui posent est celle de l'impôt dû à César.

Faut-il ou non le payer? Ce qui revient à demander ce que doit être l'attitude à adopter vis-à-vis des forces d'occupation romaines.

Que Jésus réponde par l'affirmative et on pourra l'ac­ cuser de prôner la soumission à l'ennemi; qu'il réponde par la négative et on pourra le présenter aux Romains comme un dangereux agitateur.

La réponse de Jésus laisse sans voix ses interlocuteurs.

Puisque les Juifs utilisent l'argent des Romains, qu'ils se soumettent à leurs lois et acceptent de payer l'impôt.

Jill- Au-delà du problème du paiement de l'impôt, on a voulu voir dans cette phrase la définition même de la position du christianisme sur le problème du rapport entre le politique et le religieux, le temporel et le spiri­ tuel.

Il faut se soumettre aux lois de la société à la­ quelle on appartient, tel semble être le message que le Christ nous adresse.

C'est en tout cas le sens que lui donne saint Paul dans un célèbre passage de l'Epître aux Romains : «Que chacun se soumette aux autorités en charge.

Car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et ceDes qui existent sont constituées par Dieu.

Si bien que celui qui résiste à l'autorité se rebelle contre l'ordre établi par Dieu.

Et les rebelles se feront eux-mêmes condam­ ner.

En effet, les magistrats ne sont pas à craindre quand on fait le bien, mais quand on fait le mal.

Veux-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles