RÈGLES ET CONTRAINTES: "Mais je ne puis m'empêcher d'être intrigué par l'espèce d'obstination qu'ont mise les poètes de tous les temps, jusqu'aux jours de ma jeunesse, à se charger de chaînes volontaires." Paul Valéry.
Publié le 22/02/2012
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Paul Valéry (1871-1945), qui pensait qu'il devait y avoir dans tout poète un critique, fut lui-même un excellent théoricien, ce qui explique la part qui lui est faite dans notre ouvrage. Il revient, en particulier, à plusieurs reprises sur la nécessité de règles, de contraintes pour le poète et plus généralement pour l'artiste.
Ici, il constate la permanence de ces contraintes, acceptées et même recherchées, jusqu'à une époque récente, celle de sa jeunesse, c'est-à-dire la fin du XIXe siècle. Il fait allusion, sur ce point, aux partisans du « vers libre » qui « libère » la prosodie des contraintes que sont la rime, le nombre de syllabes imposé, la présence de la césure à une place prescrite par les règles. Comme Mallarmé, il ne voit pas l'utilité d'une telle libération.
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