Quot homines tot sententiae
Publié le 08/05/2022
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Q•ot homines tot sententiae
Autant d'hommes autant d'idées
("et adage, emprunté à Térence (Phormio, 454 ), et qui servit de lemme
à Erasme dans ses Adagia ( 1, 3, 7), continue à être employé de nos
jours (y compris sous la fo111,e Quoi/ Tot capita toi sententiae) et souligne la relativité des opinions des hommes en invitant donc à la tolérance.
Citons quelques maximes similaires chez Horace (Sat., 2, 1,
27 sq.
: Quoi capitum vivunt, totidem studiorom, >) et chez Ovide (Ars amatoria, 1, 759 :
Pectoribus mores toi sunt quot in orbefigurae, > ), toutes
deux répertoriées pa1111i les sentences médiévales (respectivement
Walther 26212 et 21114).
Le même motif apparaît dans d'autres passages : cf.
Horace, Ep., 1, 1, 80 sq.
; 2, 2, 58 ; Cicéron, De finibus, I, S,
15 ; Perse, 5, 52 sq.
et, enfin, Martial, 6, 56, 5 : Scis multos dicere
mu/ta, >.
Saint
Ambroise (dans le prologue du Cantique des Cantiques [PL 15, 18S4a]
et dans le traité De virginibus, 2, 6, 39 [PL 16, 21 Sb]) et saint Jérôme
(Commentaire sur / 'Ecc/esiaste, 12, 1, à propos des diverses interprétations de ce chapitre) réutilisent tous deux l'expression de Térence.
Les
précédents g;ecs ne manquent pu non plus, cf.
Homère (Odyssée, 14,
228), Pindare (Pythiques, l 0, 60), et surtout un fragment du comique
Philémon (93, 10 sq.
K.-A.), qui rapporte que Prométhée, au lieu de donner aux hommes une nature univoque comme il l'avait fait pour les animaux, leur donna une nature différenciée: ooa Kal Tà awµaT· ÈaTt [ ...
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