Quod bonum felix faustumque sit
Publié le 07/02/2022
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«
Quod bonum /elix faust11mq11e sit
Que cela soit bon, heureux et suivi de succès !
C'est généralement par ces mots qu'on souhaitait à quelqu'un la réussite de son entreprise.
Si 1'expression est traditionnellement connue
sous cette formulation (cf.
Walther 25731 a).
nombreuses sont les
variantes attestées par les auteurs classiques: cf.
Plaute (Trinummus,
40 sq.) et Cicéron (De divinatione, 1.102) qui utilisaient tous deux une
fc,11ï1t1le plus complète: Quod bonum.
faustum.
felix•.
fortunatumque
sil ; chez Suétone, Valerius Messalla présentait des vœux à Auguste au
nom du sénat tout entier (Vie des douze Césars, 2, 58, 2) en lui disant:
Quod bonum faustumque sit.
fo11ï1t1le qu'on retrouve complétée chez
Tite-Live de la façon suivante : Quod bonum faustum felixque sil
( 1, 17.
10 ; 1, 28.
7 ; 3.
34.
1 ; 3, 54, 8 ; 8.
25, 10 ; 10, 8, 12 ; 24, 16,
9 ; 42, 30, 10) et on lisait aussi les expressions Quod bonum faustum
feli:c sa/utareque sil et Quod bonumfaustum salutareque sil dans la llie
de Tacite de Flavius Vopiscus ( 18, 2 et 4, 4 ).
Apulée parodia la foi 111ule
dans un passage de ses Métamorphoses (2, 6) en faisant dire à son héros
dont le projet est de coucher avec une petite esclave: Quod bonumfelix
et faustum itaque, licet salutare non sil; pour la littérature chrétienne,
citons Reginhard von Siegburg, Vita S.
Annonis, PL 143, 1562a et
Lambert d'Hersfeld, Annales, PL 146,1163a.
Les attestations épigraphiques sont elles aussi nombreuses (pour plus de détails à ce sujet,
cf.
Stanley Pearce 444); enfin.
Térence (Andria, 956) emploie la formule O faustum et felicem hune diem (reprise par Sedulius Scottus,
Collectaneum miscellaneum, 80, 26).
L'expression, sans l'adjectif
boni,m.
est souvent utilisée par les auteurs humanistes et ceux de
l'époque moderne: cf.
par exemple le début des lnvectivae in
laurentium Val/am de Bartolomeo Fazio ; mais aussi Pic de la
Mirandole, Oratio de hominis dignitate, 1 : les Colloquia familiaria
d·Erasme (Senatulus; Conviviumjabu/osum); la Dec/amatio satyrica in
,11ale doctos de Eilhard Lubrinus du 4 juillet 1602 (v.
11); le discours de
Francesco Piccinelli prononcé le 3 novembre 1609 à Milan pour l'ouverture de l'école Arcimboldi; plusieurs lttbes de Leibniz (notamment un
courrier adressé à Johann Andreas Schmidt le 19 mai 1699 et un autre au
théologien Gilbert Bumet le 10 septembre 1701) ; une note de
Montesquieu dans l'Esprit des lois (1218): le Speech on Conciliation
,,·ith America d'Edmund Burke le 22 mars 1775 (2, 2) et les premières
lignes de A Danish Romance de Hans Christian Andenen..
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