Qui ne reculerait d'horreur et ne choisirait la mort, si on lui offrait le choix entre mourir et redevenir enfant! La Cité de Dieu (420-429) Augustin, Saint. Commentez cette citation.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
La volonté n’est donc vraiment en possession de son libre arbitre qu’autant qu’elle refuse les
chaînes du vice et du péché.
Don de Dieu perdu par la faute de l’homme, celui-là seul qui le
lui a fait peut le lui rendre.
Adam est séduit non parce qu’il croit à la vérité des paroles de sa compagne, mais parce qu’il
obéit à l’affection conjugale
C’est une fausse grandeur qui, délaissant celui à qui l’âme doit demeurer unie comme à son
principe, prétend devenir en quelque sorte son principe à soi-même ; et cela quand l’âme se
complaît trop en soi.
Elle se complaît en soi, quand elle se détache de ce bien immuable qui
devait être préférablement à elle-même l’unique objet de ses complaisances.
Or ce
détachement est volontaire; car si la volonté du premier homme fût demeurée stable dans
l’amour du bien immuable, lumière de son intelligence, foyer de son c œur, s’en serait-il
détourné pour se plaire en soi, pour tomber dans les ténèbres et la froideur ?
Néanmoins la déchéance de l’homme ne l’a pas destitué de tout l’être ; en l’inclinant vers lui-
même, elle l’a réduit à moins d’être qu’il n’avait quand il demeurait uni à celui qui est
souverainement.
Délaisser Dieu pour être en soi, pour se complaire en soi, ce n’est pas encore
être néant, c’est s’approcher du néant.
Il n’a pas voulu ce qu’il pouvait ; et il ne peut plus ce qu’il veut.
Quoique dans le
paradis, avant le péché, tout ne lui fût pas possible, il ne voulait que ce qu’il pouvait ; aussi
pouvait-il tout ce qu’il voulait.
Maintenant, qui pourrait énumérer tout ce qu’il veut sans le
pouvoir, quand lui-même à lui-même désobéit, c’est à dire à sa volonté, sa volonté ; à l’esprit,
la chair esclave ?.
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