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Que chacun exerce le métier qu’il sait faire

Publié le 07/05/2022

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« Que chacun ellerce le métier qu'il sait faire Cette réplique des Guêpes d' Aristophane (v.

1431) s'adressait à un sybarite totalement inexpérimenté en art équestre mais qui avait néanmoins décidé de monter à cheval à ses propres dépens.

L'expression, comme l'atteste le scholiaste, est un proverbe, auquel Eschyle faisait déjà allusion (fr.

78a, 32 R.) et qu'utilisa Athénée (8, 351 b) à propos d'un musicien qui voulait s'improviser jardinier ; Cicéron dans les Epistu/ae ad Atticum (5, 10, 3) cite les premiers mots de la fo1111ule et, dans les Tusc,,Janae disputationes ( 1.

18.

41 ), la traduit en latin Quam quisque norit artem, in hac se exerceat (fo111,1.1lation qui apparaît parmi les sentences médiévales avec quelques légères modifications, cf.

Walther 23349 ; 23350 ; 23353 ; on retrouve également le proverbe dans les Sententiae philosophicae co//ectae ex Aristotele atque Cicerone du Pseudo-Bède [PL 90, 1081 d]).

La foi 111ule est répertoriée par les parémiographes (Diogen.

Praef 1.

179, 21 sq.

: Macar.

8, 39) qui citent également d'autres proverbes apparentés utilisant des images plus spécifiques, telle µ 116Èv un~ p T ).

Le fait que le loup, boucher par nature, ne sera jamais qu'un médiocre herboriste est la morale d'une fable de La Fontaine (5, 8) qui raconte qu'un loup pour manger un cheval fit semblant d'être médecin et commença à l'ausculter.

Mais le cheval comprenant la ruse, le délogea par une puissante ruade ce qui fit conclure au prédateur : C'est bien fait, chacun à son métier doit toujours s'attacher.

Tu ·veux faire ici I 'arboriste et ne fus jamais que boucher ! (cf aussi la fable 3, 3): toujours pour l'utilisation des métaphores animalières, citons aussi en russe Vorone soko/om ne bvt '(c'est-à-dire> ). •. »

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