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Quasi vento vixerit

Publié le 14/02/2022

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« Quasi venta vixerit Comme s'il vivait du vent (= de l'air du temps) Cette expression est empruntée au Codex justinien (5, 20, 2, 2) et elle désigne une personne qui se nourrit très peu : chez saint Ambroise (Ep., 28.

5 [Pl 16, 1053a]) > est une caractéristique de la cigale, qui selon les Anciens, ne se nourrissait que de gouttes de rosée (cf.

notamment Callimaque, fr.

1, 31 Pf.

; Théocrite, 4, 16 ; Virgile, Bucoliques, S.

77 ; le motif est repris par Erasme dans ses Colloquia [Opulentia sordida]).

Pa11ni les sentences médiévales, on lit l'expression Vivere de vento quemquam non posse memento ! ' pelle-toi que personne ne vit de l'air du temps ! >> et Erasme (Adagio, 4.

9, 3) utilise le lemme Venlo vivere (que d'autres auteurs avaient employé avant lui: cf.

notamment Egbert de Liège, Fecunda ratis, 1, 1165); notre locution revient aussi sous la plume de Rabelais (4, 43). Nous avons conservé de semblables locutions dans nos langues européennes: cf.

en italien Campar d'aria (cf.

également l'expression vénitienne De aria no se vive) et Mangiare come un uccellino ; en espagnol Papar viento, menguando alimento: au Brésil Estar comendo brisa; en français Personne ne vit de l'air du temps (qui possède des équivalents dans toutes les langues européennes; cf.

Arthaber 103) et on continue parfois à utiliser la locution latine Rore non pascitur (c< on ne se nourrit pas de rosée ►> ou, simplement, > ), notamment dans certaines régions d'Italie.

et plus particulièrement dans le Frioul - cf.

la légende de Meni Fari, dont le protagoniste réussit à garder la Mort captive sur un figuier en l'obligeant à vivre de rosée (9 Faggin-Sgorlon).. »

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