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Omnes una manet nox

Publié le 30/03/2022

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« Omnes una manet nox Une même nuit nous attend tous Ce passage d'Horace (Carm., 1, 28, 15) devenu proverbial, souligne l'inéluctabilité de la mort; l'opposition entre omnes et una exprimant la mort qui attend tout individu quelle que soit sa condition et ce qu'il a été (cf.

nn.

1573 sq.).

Le verbe manere, désigne l'attente de la mort chez d'autres auteurs, notamment Properce (2, 28, 58): longius aut propius mors sua quemque manet, > - cette fc,1111ule étant d'ailleurs répertoriée pa1111i les sentences médiévales (Walther 13955), mais aussi dans la pseudo-ovidienne Consolatio ad liviam (357 : Fata manent omnis) et dans la tragédie Oreste, attribuée à Draconce ( 183 : Sors pariter nos una manet).

La métaphore de la nuit - complément indispensable de la lumière qui abandonne le mourant - est elle aussi topique : on la retrouve souvent dans les épitaphes épigraphiques, en latin ou en grec (cf.

Lattimore 161-164) ainsi que chez plusieurs auteurs : cf.

Catulle (5, 6: Nox est perpetua una dormienda, >); Sénèque (les Troyennes, 436): Virgile, où la nuit profonde couvre l'Hadès (cf.

plus particulièrement Enéide, 6, 268 ; 462).

Une épigramme d' Apollonide rappelle ce passage d'Horace (Anthologie Palatine, 1, 389, 6: K()lV~ 1TOU vve µ(a 1TO\JTOS' ËXEl, (( une seule et même nuit nous couvre tous ►►), de même que d'autres épigrammes du même recueil, où la mort est représentée comme une grande nuit qui attend tous les êtres humains (cf.

Asclépiade.

12.

50.

8).

Au MoyenAge, l'adage d'Horace est cité dans les Gesta episcoporum r,,ngrensium, Hériger de Lobbes et Anselme de Liège (55 [PL 139, t064c]) et par Notger de Liège (Vila S.

Remacli, Pl 139.

1168b), et il est repris par Venance Fortunat dans le premier vers de I'Epitaphe ,/'Hilaire (Miscellanea, 12 [Pl 88, 614a]): Omnes una manet sors irreparabilis horae, ► (pour le topos de I' hora cf.

n.

1590).. »

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