Nullus dolor est, quem non longinquitas temporis minuat ac molliat
Publié le 04/02/2022
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Nullus dolor est, quem non longinquitas temporis minuat ac
molliat
Il n'est aucune douleur qui ne diminue et ne s'amoindrisse avec
le temps
(..,ette maxime dérive d'un passage des Epistulae ad familiares de
Cicéron (4, 5, 6).
Elle reprend un motif topique, déjà proverbial
d'après Térence (Heautontimoroumenos, 421 sq.), qui revient souvent
dans l'œuvre de Cicéron (Epistulae adfamiliares, 5, 16, 5; 7, 28, 3;
Epistulae ad Atticum, 3, 15, 2 ; 12, l 0, Tusculanae disputationes, 3, 16,
35 [où le temps est comparé à un médicament, lent, et néanmoins effi .
.
cace, tarda ...
sed tamen magna] ; 3, 27, 66) mais aussi dans celle
d'Ovide (Remedia amoris, 131; Epistu/ae ex Ponlo, 1, 3, 15; 4, Il,
19 ; Ars amatoria, 2, 467) ou de Sénèque (Agamemnon, 130 ; Thyeste,
305 ; Ep., 65, 13 ; Consolation à Marcia, l, 6 ; 8, 1).
Elle est utilisée
par de nombreux auteurs : cf.
Virgile (Enéide, 11, 425 sq.); saint
Jérôme (Ep., 97, 2 qui est iste do/or qui nec tempore nec ratione curatur ?, , attestée par Robert Burton
(Anatomie de la mélancolie, 2, 3, 1).
Citons quelques reprises littéraires : Malherbe (le temps à mes douleurs promet une allégeance
(2, 1, 5 ; Mota 217]); le Trissin (Sophonisbe, S, 1 : // tempo suol far
lieve ogni do/ore) ; deux aphorismes de La Bruyère (Des biens de fortune, 76 : // n :v a qu'une affeiction qui dure, qui est celle qui vient de
la perte des biens : le temps, qui adoucit toutes les autres.
aigrit celleci; Des grands, 17: // y a des hommes superbes, que l'élévation de
leurs rivaux humilie et apprivoise ; ils en viennent, par cette disgrâce,
jusqu'à rendre le salut ; mais le temps, qui adoucit toutes choses, les
remet enfin dans leur naturel).
Cf.
aussi nn.
1583 sq..
»
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