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Nul n'est méchant volontairement. Platon. Commentez cette citation.

Publié le 17/01/2022

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La méchanceté consisterait dans le fait de suivre ses pulsions, ses passions. Le mal résiderait dans la partie la plussensible de l'être. Il est toujours l'expérience d'un individu, une expérience qui ne peut être transmissible et pourtantun sentiment partagé. On n'est pas méchant volontairement dans le sens ou le mal fait parti de notre nature. Nousne sommes pas selon Kant des êtres totalement raisonnables mais nous des êtres raisonnables fini, c'est-à-dire à lafois raisonnable et sensible. Par nature, nous sommes incapables de distinguer clairement et distinctement le bien dumal, pour reprendre les termes de Descartes. Notre innocence tient du fait que nous ne pouvons pas ne pas faireautrement. Posséder les bonnes règles de conduites ne signifie pas que nous pouvons les appliquer correctement.Rien ne nous prouve que nous sommes dans le juste.Si nous prenons la tradition judéo-chrétienne, le mal tiendrait son origine dans le péché originel. L'homme estcondamné à être pécheur. Le péché nous innocente du mal. En effet, le fait même que la condition humainecommence par une transgression divine, l'homme naît dans le péché. Nous sommes liés au mal parce que notrenature est pécheresse. En essayant de prouver notre liberté en faisant le mal, c'est l'inverse qui s'effectue onréalise pleinement le déterminisme de notre nature en tant qu'être péchant.Est il vrai que nul n'est mechant volontairement ?Peut-on dire que nul n'est méchant volontairement? Ce sujet est une allusion directe au précepte qu'énonceSocrate dans le Ménon (77b-78a). Le mal viendrait alors de notre ignorance. Celui qui fait le mal ne le fait « pasexprès ». Il se trompe en voulant faire le bien. Il fait le mal en croyant que c'est le bien. Peut-on réduire le mal àune simple erreur de jugement, à un paradigme de la connaissance? Le sujet tel qu'il nous est donné sous-entendque le méchant le serait involontairement. Il nie la possibilité de faire le mal pour le mal. Peut-on encore appliquerdes peines si le mal est involontaire? Par définition la méchanceté est une disposition à faire le mal. Elle consiste àchercher le négatif des valeurs positives, à pervertir, à humilier et à rabaisser. Cela suppose donc que la


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« méchanceté serait de l'ordre de la liberté en tant qu'acte volontaire, c'est-à-dire en tant acte choisi délibérément.Cependant cette formulation « nul n'est méchant volontairement » pose une sorte de dogme, le terme choisi « nul »au sens « d'aucun » n'admet aucune exception ni contradiction.

C'est ce qui nous amène à nous poser le problèmesuivant, si la méchanceté est de l'ordre du volontaire ou de l'involontaire.

En d'autres termes, est-ce que le mal estde l'ordre de la nature humaine, quelque chose d'inné ou bien celui de la liberté en tant qu'acte volontaire? Dans cecas peut-on parler en terme de volonté mauvaise ou de volonté diabolique? Le sujet suggère l'idée que personne ne peut être méchant volontairement, ce qui reviendrait à dire que noussommes tous sans exception des êtres innocents.

A quelles conditions peut-on affirmer cela? Cela semble dans unpremier temps absurde.

En effet, comment on peut dire qu'un criminel qui tue ses victimes de sang-froid estquelqu'un d'innocent.

Un acte dit involontaire signifie qu'il n'a pas été commis exprès.

Dans quel sens peut-on alorscomprendre cette formule nul n'est méchant volontairement? Platon dan le Ménon pose le problème de la définitiondu bien et du mal.

Selon lui chaque individu recherche le bien.

A contrario si un individu fait le mal, c'est par défaut,ignorance.

Ici ignorance ne signifie pas absence de savoir mais un savoir erroné, une opinion.

Tout le monde désirele bien, ceux qui font le mal le font par erreur.

Ainsi, le mal n'a pas d'existence en soi, il est le résultat d'uneprivation, celle de la vérité, du bien.

Le mal viendrait alors d'une erreur de notre jugement.

L'enjeu qui en découleest le suivant, si nous réussissons à corriger nos défauts, il y aurait la possibilité d'une existence pacifique.

Ici nousconstatons que le mal n'est pas une substance à part entière.

Il n'a de sens que par rapport au bien.

Par nature,l'homme est quelqu'un qui vise le bien.

Le mal serait perçu comme une simple contingence, un accident, quelquechose qui se produit indépendamment de notre volonté.

Dans cette manière de concevoir la méchanceté, l'erreurn'est pas dans la fin envisagée mais dans les moyens de l'atteindre.

L'intention est bonne, c'est en cela qu'on peutdire que nul n'est méchant volontairement.

Le mal ici s'apparente à l'ignorance.

D'un point de vue de laconnaissance, il est évident si il y a erreur de raisonnement, on ne peut pas tenir rigueur à celui qui l'a commis, maisdu point de vue de la morale cela pose en effet problème.

Si nul n'est méchant volontairement, peut-on encoreappliquer des punitions? La justice a t-elle encore un sens?La méchanceté consisterait dans le fait de suivre ses pulsions, ses passions.

Le mal résiderait dans la partie la plussensible de l'être.

Il est toujours l'expérience d'un individu, une expérience qui ne peut être transmissible et pourtantun sentiment partagé.

On n'est pas méchant volontairement dans le sens ou le mal fait parti de notre nature.

Nousne sommes pas selon Kant des êtres totalement raisonnables mais nous des êtres raisonnables fini, c'est-à-dire à lafois raisonnable et sensible.

Par nature, nous sommes incapables de distinguer clairement et distinctement le bien dumal, pour reprendre les termes de Descartes.

Notre innocence tient du fait que nous ne pouvons pas ne pas faireautrement.

Posséder les bonnes règles de conduites ne signifie pas que nous pouvons les appliquer correctement.Rien ne nous prouve que nous sommes dans le juste.Si nous prenons la tradition judéo-chrétienne, le mal tiendrait son origine dans le péché originel.

L'homme estcondamné à être pécheur.

Le péché nous innocente du mal.

En effet, le fait même que la condition humainecommence par une transgression divine, l'homme naît dans le péché.

Nous sommes liés au mal parce que notrenature est pécheresse.

En essayant de prouver notre liberté en faisant le mal, c'est l'inverse qui s'effectue onréalise pleinement le déterminisme de notre nature en tant qu'être péchant. Sujet désiré en échange : http://www.aide-en-philo.com/dissertations/toutes-inegalites-elles-des-injustices-4990.html. »

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