Neque semper / arcum tendit Apollo
Publié le 05/03/2022
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Neque semper I arcum tendit Apollo
Même Apollon ne tend pas toujoun son arc
Cette expression, qui constitue une variante du topos selon lequel il est
impossible de garder un arc constamment tendu, car on risque de le
rompre, est une évidente métaphore sur la nécessité du relâchement.
Elle est empruntée à un passage d'Horace (Corm., 2, 10, 19 sq.), déjà
célèbre au Moyen-Age (cf.
par exemple, Jean Cassien, Collationes.
24~
21 [PL 49, l 314a]) et souvent repris dans la littérature de l'époque
moderne (cf.
notamment Francis Bacon, The Advancement and
learning, 1, 7, 4), bien que l'expression ait été plus souvent citée par
les auteurs des dix-huitième et dix-neuvième siècles, probablement
parce que la figure d'Apollon, telle qu'elle est décrite au début de
l'Iliade, où le dieu, en colère mais apparemment impenurbable, descend de l 'Olympe pour détruire de ses flèches les Achéens, devint
emblématique clans la culture néo-classique.
Notre phrase fut reprise
par Pie11e-Augustin Caron de Beaumarchais dans un essai sur le drame
en 1767 ; dans l'article de Benjamin Franklin, Account of the Devices
on the Continental Bills of Credit, publié dans la > du 20 septembre 1775, où l'expression est employée dans
le même contexte que dans le passage d'Horace.
Notre sentence est
placée en exergue au Damon and Delia de William Godwin (en
1784), citée plusieurs fois par Walter Scott (cf.
Guy Mannering [ 15] ;
Journal [ta juillet 1827]) et en 1916, reprise par Ian Hay, pseudo-
nyme de John Hay Beith.
dans The First Hundred Thousand The
lal,·s o.f Medes and Persians..
»
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