Neque homines magis asinos umquam vidi - Jamais je n'ai vu des hommes aussi semblables à des ânes
Publié le 11/05/2014
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Neque homines magis asinos umquam vidi
Jamais je n'ai vu des hommes aussi semblables à des ânes
L'expression est empruntée à Plaute (Pseudo/us, 136), l'âne étant déjà
dans I' Antiquité le symbole de la bêtise; cf. aussi Térence (Eunuchus,
597 sq.), Cicéron (Epistulae ad Atticum, 4, 5, 3 ; De oratore, 2, 66,
267) et Boèce (Consolation de Philosophie, 4, 3, 6: ce dernier passage
prenant une importance particulière car il est repris par Dante dans le
Banquet [2, 7, 4]). Parfois asinus sert d'épithète injurieux, ainsi par
exemple chez Térence (Adelphoe, 935 ; Heautontimoroumenos,
876 sq.); parfois, c'est la longueur des oreilles, aussi longues que
celles des ânes, qui devient le symbole de la stupidité de quelqu'un :
cf. notamment Martial (6, 39, 15-17, où il s'agit du signe distinctif qui
permet d'identifier à coup sûr le fils adultérin d'un bouffon) et saint
Jérôme (Ep .. 125, 18), ainsi que nn. 1932 ; 1935. Les auteurs construisent
même des jeux de mots à partir de la métaphore de l'âne, cf. par
exemple Horace (Ep .. 1, 13, 8), qui ironise sur le cognomen Asina d'un
ami, ou Apulée dans les Métamorphoses (cf. par exemple, 8, 25 ;
10, 13), l'intrigue de son ouvrage où un homme est transformé en âne,
prêtant naturellement à des lusus de ce genre. Toutes nos langues européennes
ont conservé de semblables utilisations du terme « âne « (pour
Asino cf. Battaglia 1,732 sq).
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