Media vita in morte sumus

« Media vita in morte s11111us Au cœur de la vie nous sommes exposés à la mort (~ette expression.

toujou~ célèbre de nos jours, surtout dans la culture g~1111anique, souligne la précarité de l'existence humaine: il s'agit de lïncipit d'un chant datant du onziè111e ou du douzième siècle, attesté dans la liturgie du Samedi Saint et dans l'Office de Complies (cf. H.

Walther, Alphabetisches Verzeichnis der Versaf!fànge mittellaleini.\.l'her Dichtungen, Gottingen, 19692, 10861 et Analecta Hymnica, 49, 386-388) qui témoigne d'une fo1111t particulière d'antiphone.

puisqu'il est constitué, contrairement à la nu1111e, de seulement trois vers; il fut repris par plusieurs compositeurs du seizième siècle (Roland de Lassus, Nicolas Gombert, John Sheppard) et du vingtième siècle (Zoltan Kodaly, Friedhelm Aufenanger) de même que dans la musique du film le lion en hiver d'Anthony Harvey (1968) composée par John Barry. La célébrité de cette fo11ï111le (qui apparait également en médio-latin dans le Commentarius aureus in Psalmos de Gerhoch de Reichersberg [Pl 193, 1642c); dans l'Epistu/a enc.vclica de transitu S.

Francisci [4, 3] et dans le Ralionale divinorom o.fficiorom de Guillaume Durand senior dit le Spéculateur (6, 52, 6)) est due en grande part à sa reprise par Luther, au début d'une de ses hymnes éditées en l 524 (Mitten, wir im Lehen sind I mil dem Tod u~fangen), qui fut mise en musique par Gotthard Erythraeus en 1608 avant que Bach ne la reprenne dans l'un de ses chorals (BWV 383).. »