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Maximum remedium irae mora est

Publié le 13/02/2022

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« Max:imum remedium irae mora est Le meilleur remède à la colère c'est l'ajournement Cette maxime, répertoriée avec de légères modifications par Walther ( 14519b) et encore citée aujourd'hui (parfois avec dilatio à la place de 111ora), conseille de ne pas agir sous l'influence de la colère, mais d'attendre que celle-ci se soit calmée.

Si la source de cette expression est un passage de Sénèque (De ira, 2, 29, 1), on en trouve un parallèle chez Publilius Syrus (R 2 : Rei nu/li prodest mora nisi iracundiae, >, où notre motif se mêle à un autre topos qui souligne l'inutilité d'agir avec précipitation, cf.

nn.

693-697).

Le même thème est également traité par d'autres auteurs, notamment Ovide (Ars amatoria, 1, 374): ut .fragilis glacies interit ira mora, (( semblable à la glace fragile, la colère avec le temps>> (fo111111le également citée dans le Polythecon (4, 61 ]) ; Epistulae ex Ponto, 2, 7, 79) et le Pseudo-Ovide (Nux, 3), mais aussi chez un commentateur anonyme de l'Evangile selon Matthieu (5, 34) et chez Raoul Ardent (Homiliae, Pl 155, 1888a).

Mais le rapport entre ira et mora peut susciter d'autres rétlexions : cf.

Ovide, Amores, 1, 8, 81 sq.

; I' ira morata étant bien souvent cause de rancœurs, ce qui explique l'existence du motif inverse du nôtre (Ovide, Ars amatoria, 2, 456 ; Métamorphoses, 3, 687 ; Sigebert de Gembloux, Vzta quinta lamberti leodiensis, 115 ; Versio airera, 598).. »

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