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L'ÉTAT ET LA LIBERTÉ "Il n'y a que la force de l'État qui fasse la liberté de ses membres." Rousseau, Du Contrat social, 1762. Commentez cette citation.

Publié le 22/02/2012

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« souverain, à savoir le peuple, est en mesure de faire respecter les lois.

Or ces lois sont l'expression de la volonté générale.

Ainsi, quand un individu particulier suivant sa volonté particu­ lière commet un acte qui est contraire à la loi, il porte atteinte à l'ordre social dont il est membre.

C'est alors que la volonté générale le force à respecter la loi.

Là où l'État est faible, il n'est pas en mesure de contraindre à respecter la loi.

Comme respecter la loi, c'est respecter ce que chaque particulier a décidé en tant qu'il est membre du souverain, cela revient à respecter une loi qu'on décide soi-même ou, en d'autres termes, à obéir à sa propre loi.

Dès lors, respecter la loi, consiste à faire preuve d'auto­ nomie, de liberté.

Ainsi, en forçant à respecter la loi, l'État force l'individu à être libre.

Cette conception de l'État s'oppose radicalement aux théories libérales.

Ces dernières considèrent en effet que l'existence de l'État se fait toujours au détriment des libertés individuelles.

Elles préconisent alors une limite à la souveraineté de l'État, voire une division de sa souveraineté considérant que là où l'État intervient, il limite toujours les libertés.

Au contraire, Rousseau montre ici que I'Ëtat garantit les libertés en garantissant la liberté politique, condition de toutes les autres et ceci parce que le souverain étant le peuple, I'Ëtat ne peut rien poursuivre qui soit contraire au bien public.

Il n'y a donc bien de liberté que dans et par I'Ëtat et cela suppose un État fort.

Reste alors à pouvoir faire en sorte que, dans son fonction­ nement, le souverain demeure toujours le peuple et que la volonté générale ne soit pas aliénée par les volontés particulières de quelques-uns.

C'est le risque toujours présent dès que le peuple se fait représenter et délègue donc son pouvoir.

Il importe donc moins de diviser le pouvoir que de sans cesse le surveiller afin que la force serve toujours la liberté et non quelques intérêts particu 1 iers.. »

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