« le progrès n'est pas l'affaire de la science, encore moins de la technique : c'est l'affaire de la conscience », Etienne Barilier
Publié le 01/05/2012
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Quoi de plus insensé que de confier des objets de grande valeur à un enfant ? Parallèlement, l'avancée des sciences et de la technique ne doit pas se faire sans progrès dans l'éthique, la responsabilité envers les autres et la capacité de recul, selon Étienne Barilier, penseur et essayiste de l'après‐guerre, lorsque celui‐ci déclare que le progrès n'est pas l'affaire de la science, encore moins de la technique ; que c'est l'affaire de la conscience. L'auteur utilise le terme progrès dans deux sémantiques distinctes : la première, pour la technique et la science –notions concrètes–, transmet l'idée de découverte, en quelque sorte mesurable, tandis que la seconde occurrence est relative à une bonification, et n'est que comparable avec un état antérieur. On ne se rend compte de notre folie que dès lors que l'on n'est plus fou. Nous pouvons reformuler la thèse de l’auteur ainsi : il nous faut progresser dans les moeurs, les bonifier, plutôt que de nous appliquer à développer la technologie et la science. La question des recherches et du progrès étant du ressort des entreprises...
« Janvier 2012 Dissertation n°2 Page 2 sur 4 potentiellement fructueux, décida de fermer les yeux sur des résultats nuisibles, et ainsi de ne plus assumer son rôle de protecteur du peuple, il est clair nous pouvons bien dire que le progrès n’a pas été fait dans les mœurs. D’un autre côté, oui ; nous utilisons à bon escient notre conscience, dans la mesure où nous agissons pour notre survie, en tant qu’Etat ; c’est le premier reflex humain, celui de lutter pour sa propre survie. Dans ce sens‐là, nos pratiques sont justifiées : afin de survivre, nous devons nous adapter à cette jungle que sont les relations économiques internationales ; une loi du plus fort régit les rapports des Etats entre eux. Dans ce monde, s’il ne nous importe d’être les meilleurs, les premiers, nous finissons derniers. Prenons pour exemple le récit de la création des sociétés. Pour survivre ou bien vivre, les hommes avaient besoin de faire des échanges. Les échanges engendrèrent la cohabitation, qui engendra une hiérarchie, qui fit de la vie en communauté la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Qui quitterait la société actuelle pour retourner à l’autarcie ? Pour que nous puissions vivre dans un pays prospère et sécurisé, il a fallu des sacrifices. Un étudiant du gymnase disait : « Se faire du bien, c’est se faire du mal, et se préserver du mieux ; c’est se garder du pire ». En somme, il n’y a pas de progression sans régression, d’avancée sans retour en arrière, et il nous faut les accepter. Nous ne progressons pas d’une façon absolument correcte. Est‐ce la faute à nos mœurs trop souples ? Discutons maintenant de la question suivante : les progrès techniques et scientifiques réalisés au détriment de l’humanité devraient‐ils être considérés comme convenables ? Evidemment que oui, car ils font partie de notre époque, de notre culture, voire même de nos mœurs. « l'homme nait bon et c’est la société qui le corrompt », disait Rousseau. Certes, selon la thèse de Rousseau, notre pays est « corrompu », mais il en va de même pour tous les Etats. Il serait impensable d'accuser ainsi tous les individus devenus corrompus du fait de la société ; que deviendraient les prisons. Prenons l’exemple de l’Argentinei, pays qui a subi un développement de son agriculture. En 2008, alors qu’une tension du marché du soja se faisait sentir, elle a décidé d’appliquer une politique concernant l’agriculture et les paysans qui avait pour but de développer de reconvertir une partie des récoltes pour la production de substituant à l’essence (biomasse) –la nouvelle technologie–, alors que sa population était dans un manque alimentaire. Des émeutes avaient même éclaté au sein du pays. En somme, cet Etat venait de se plier à la vision plus que capitaliste du monde actuel. Cependant, certains diraient que non, car nous n’avons pas atteint le summum en matière d’éthique et de respect de l’autre. La thèse de Rousseau doit aussi nous . »
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