Le premier langage de l'homme, le langage le plus universel, le plus énergique, et le seul dont il eût besoin, avant qu'il fallût persuader des hommes assemblés, est le cri de la nature... Rousseau. Commentez cette citation.
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Qu\'on songe de combien d\'idées nous sommes redevables à l\'usage de la parole: combien la grammaire exerce et facilite les opérations de l\'èsprit; et qu\'on pense aux peines inconcevables, et au temps infini qu\'a dû coûter la première invention des langues.
Le premier langage de l\'homme, le langage le plus universel, le plus énergique, et le seul dont il eut besoin, avant qu\'il fallût persuader des hommes assemblés, est le cri de la nature.
De ces pleurs qu\'on croirait si peu dignes d\'attention, naît le premier rapport de l\'homme à tout ce qui l\'environne ; ici se fonne le premier anneau de cette chatne dont l\'ordre social est formé.
«
,---
! LE LANGAGE • 209
l'Académie de Dijon (« Quelle est l'origine de l'inégalité
parmi les hommes,
et si elle est autorisée par la loi
naturelle ») que Rousseau publie (mais cette fois sans être
couronné) son
Discours sur l'origine et les fondements de
l'inégalité parmi les hommes
(1755).
C'est dans ce texte, qui
dénonce l'inégalité sociale comme contraire
à la loi na
turelle, que Rousseau, réfléchissant sur
le « besoin des
langues
» dans l'état de nature, déclare :
« Le premier langage de l'homme, le langage le plus
universel,
le plus énergique, et le seul dont il eut besoin,
avant
qu'il fallût persuader des hommes assemblés, est le
cri de la nature.
»
On sait que Rousseau, de manière toute théorique, fait une
description d'un état de nature supposé, qui aurait existé
avant l'institution
de la société.
Il imagine un temps
antérieur
où l'homme sauvage est « épars dans les bois
panni les animaux», et remarque qu'aucun progrès n'est
possible, certes sans l'aiguillon
de la nécessité, mais aussi et
surtout sans le
« secours de la communication».
D'où
l'obligation pour Rousseau
de réfléchir au moyen de
communication qu'est le langage :
« Qu'on songe de combien d'idées nous sommes rede
vables
à l'usage de la parole: combien la grammaire
exerce
et facilite les opérations de l'èsprit; et qu'on
pense aux peines inconcevables, et au temps infini
qu'a
dû coûter la première invention des langues.
»
Le cri, comme premier langage, est celui qui est poussé
dans les grands dangers pour implorer
du secours ou pour
manifester
le soulagement de maux violents.
C'est une sorte.
»
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- j'ose presque assurer que l'état de réflexion est un état contre nature, et que l'homme qui médite est un animal dépravé. Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes Rousseau, Jean-Jacques. Commentez cette citation.
- Rien n'est si doux que lui (l'homme) dans son état primitif, lorsque, placé par la nature à des distances égales de la stupidité des brutes et des lumières funestes de l'homme civil et borné également par l'instinct et par la raison à se garantir du mal qui le menace, il est retenu par la pitié naturelle de faire lui même du mal à personne, sans y être porté par rien, même après en avoir reçu. Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Commentez
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- « J'ose presque assurer que l'état de réflexion est un état contre nature et que l'homme qui médite est un animal dépravé. » Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1754. Commentez.
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