« Le mal est la perversité d'une volonté qui se détourne du bien » Saint Augustin

La vision du mal développée par Platon et Saint-Augustin place l’Homme comme un être assujetti à sa volonté ou à sa méconnaissance. Néanmoins, l’Homme n’est pas forcément subordonné et ne se comporte pas nécessairement comme un être passif facilement manipulable. Il peut disposer de sa propre volonté sans qu’elle ne soit « pervertie « et décider en son âme et conscience des choix qu’il fait, c’est-à-dire a fortiori du mal ou du bien qu’il peut commettre. On retrouve cette idée notamment dans Profession de foi du Vicaire savoyard, lorsque Rousseau exprime à travers le vicaire l’idée que l’Homme est responsable du mal, et non un simple intermédiaire qui pratique le mal : « Homme, ne cherche plus l’auteur du mal, cet auteur, c’est toi-même «. Si l’Homme se responsabilise donc, c’est qu’il a le pouvoir de fonder sa propre morale. Cela traduit par sa liberté qui le pousse à choisir ou non une voie. Autrement dit, il est libre de décider un mal ou un bien ; cette souveraineté de l’esprit représente toutefois pour l’Homme une certaine prise de risques. En effet, en choisissant de s’écarter des codes moraux ou éthiques traditionnels, telles les religions ou la loi, il peut parfois devenir victime de ses propres actions ou au contraire tirer profit de ce détournement, comme en témoigne le personnage de Malcolm dans Macbeth qui se détacha de l’autorité de son père Duncan