« Le commandement "Aime ton prochain comme toi-même" est la défense la plus forte contre l'agression humaine et un excellent exemple de la démarche non psychologique du sur-moi-de-la-culture. Le commandement est impraticable ; une inflation aussi grandiose de l'amour peut seulement en abaisser la valeur, elle ne peut éliminer la nécessité. La culture néglige tout cela ; elle se contente de rappeler que plus l'obser- vance du précepte est difficile, plus elle est méritoire. Mais celui q
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
«
2.« Si une telle union ne se constituait pas, la pratique du meurtre
se prolongerait indéfiniment.
»
Dans cette phrase, l'auteur énonce la raison fondamentale de
l'interdiction du meurtre dans la société.
Alors que la pratique du
meurtre
est une tendance naturelle de l'homme (tout meurtre
conduit
au cycle continu de la vengeance), celui-ci est cependant
interdit
en société car tout meurtrier potentiel sait qu'il risque de
subir la violence d'hommes unis contre lui.
L'interdit est lié à un
calcul d'intérêts.
3.Le respect
de la vie d'autrui n'est-il justifié que par l'intér8t
commun'?
Une des caractéristiques de la vie sociale est l'interdiction de la
violence et du meurtre au profit d'un règlement pacifique des que
relles.
On peut se demander quelle est l'origine d'une telle
attitude '? Il est commun d'affirmer que le refus de la violence au
profit du droit est nécessaire à notre propre tranquillité.
Si nous
respectons
autrui, c'est pour qu'il nous respecte également.
Cha
cun y trouve son compte.
Pourtant, l'idée d'un intérêt commun est
elle suffisante '? Ne devons-nous pas également le respect à celui
qui n'est en rien une menace pour nous-m8mes '? La destruction
d'une civilisation
« primitive >> pour un intérêt économique révolte
toute personne raisonnable sans que son intérêt soit en jeu.
Le
respect de la vie d'autrui est-il justifié par un intérêt commun ou
faut-il l'établir sur une exigence plus fondamentale '? Répondre à
cette question, c'est s'interroger sur les fondements de la morale
et sur le sens de notre propre humanité.
Nous
caractérisons souvent l'homme civilisé par sa capacité à
refuser la violence.
Le respect de la vie d'autrui serait l'une des
premières conditions de la vie civilisée en devenant une norme
reconnue socialement.
Chacun retire avantage de l'interdiction
d'user , de la violence puisque c'est sa propre sécurité qui est
reconnue.
Je respecte la vie d'autrui car je désire qu'il respecte la
mienne &r la réciprocité commune de cette attitude apporte une
sécurité collective.
Freud peut ainsi affirmer que le refus du meur
tre se fait « dans l'intérêt de la vie en commun des hommes qui,
autrement
serait impraticable >>..
»
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