« Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie. » Claudel, Journal. Commentez cette citation.

« condition qui entre dans les réquisits indispensables à la réalisation d'une fin, mais qui n'est pas suffisante pourcette réalisation, qui a besoin d'être conjointe à d'autres conditions, également indispensables, mais jamaisprépondérantes. b.

Limites de cette définition du bonheur comme condition suffisante de la vie Pouvons-nous affirmer que le bonheur est une condition nécessaire à la vie ? Oui, dans la mesure où sans cet étatpsychologique, c'est le désespoir qui peut s'emparer de l'individu.

Casanova, dans ses Mémoires intitulées Histoire dema vie, écrit dans la préface qu'il faut se garder de se détester soi même, car à la suite de la haine de soi vientinvariablement le projet de se tuer.

Le bonheur, dont nous avons vu qu'il ne pouvait être conçu comme la conditionsuffisante de la vie, cette thèse est impossible à soutenir, peut s'entendre en revanche comme condition nécessairede la vie. III.

Le bonheur n'est ni le moyen, ni le but de la vie, mais le rapport subjectif d'un individu à sa propre existence a.

Le bonheur n'est pas le but, mais un but de la vie Cependant, contre l'assertion du sujet, nous dirons que le bonheur est néanmoins un but possible de la vie, tout enétant la condition nécessaire de celle-ci.

Notre critique porte sur deux points : le bonheur comme but et commemoyen ne s'excluent pas ; le bonheur n'est pas le but (ce qui signifierait qu'il est le but unique, principal et universeldes hommes) mais bel et bien un but, parmi d'autres, que les hommes peuvent assigner à leur vie.

En effet, lebonheur comme but de la vie peut apparaître comme une ambition légitime, dans la mesure où, pour reprendre lespropos d'Epicure dans sa Lettre à Ménécée, le bonheur est le bien suprême, qui, lorsque nous le possédons, vautpar-dessus tout le reste et comble tous nos manques.

Cependant, le bonheur ne peut être considéré comme le butunique de la vie humaine, dans la mesure où le refus du bonheur immédiat peut être le moyen de réalisation de finsplus hautes (il faut parfois consentir à la souffrance et à la difficulté pour accomplir de grandes choses : un projetde conséquence, une œuvre d'art) mais également dans la mesure où la recherche du bonheur comme fin del'existence humaine peut apparaître comme un but foncièrement égoïste ; à moins que l'on entende par bonheur nonle bonheur personnel uniquement, mais celui des autres également. b.

Pour une troisième définition du bonheur : le bonheur est le rapport subjectif et réflexif d'un individu à sa vie En définitive, nous proposerons ici une troisième définition du bonheur : celui-ci est un but, non le but de la vie, il est une condition nécessaire, mais pas suffisante de la vie.

Cependant, lebonheur est aussi un état psychologique, état caractérisé par le fait que l'individu se trouve en accord avec la viequ'il mène.

Le bonheur est ce retour de la conscience sur elle-même, cet effort réflexif par lequel l'individu analyseet décompose ce qui fait son existence, et reconnait qu'elle répond à ses attentes, correspond à ses valeurs, et,pourquoi pas, à ses rêves. Conclusion : Le bonheur ne saurait être considéré comme la condition suffisante de la vie : il est intenable d'affirmer que lebonheur est le moyen de la vie en ce sens.

Cependant, nous pouvons dire qu'il en est la condition nécessaire : sans le bonheur, la vie devient à charge à l'individu, et le projet de se tuer dont parlait Casanova peut venir àl'individu.

Mais le bonheur est aussi un but, non le but de la vie, tout en étant condition nécessaire de celle-ci.. »