"La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence." Pascal, Pensées, 1669. Commentez cette citation. ?
Publié le 17/01/2022
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Selon Pascal, la relation à autrui est essentiellement illusion : ce que nous croyons être de l'amitié n'est en réalité qu'un jeu subtil de mensonges réciproques. Mais l'illusion tient en ceci que nous avons besoin de croire en la possibilité de relations amicales. Il y a une duplicité chez la plupart des êtres humains qui les pousse à désirer la présence d'autrui tout en n'étant pas réellement capables d'accepter les différences. Pascal dénonce ici le divertissement auquel se prêtent les êtres humains, s'efforçant par là d'oublier leur condition et d'échapper à la vérité. La vie sociale est une machine à produire des illusions.
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même ce qui semble pour le moins paradoxal.
Pourtant cela s'explique dans la nécessité qu'il lui est faite de sesupporter malgré la conscience de ses défauts.
Le fond du problème concerne alors l'égo et le moi : de ce moihaïssable qui se fait centre de tout et qui veut tout contrôle comme il le dit dans une autre pensée.
Le mensongeflatte l'ego qui ne se grossit que davantage.
C'est en ce sens alors que l'on peut comprendre que tout n'est quevanité.
C'est d'une certaine manière l'ordre du monde qui semble fonctionner ainsi.
Or la puissance de ce moi chezPascal est directement la conséquence de la chute dans la mesure où avant celle-ci, l'objet de l'amour de l'hommeétait Dieu.
Ainsi ça capacité d'amour était infini relativement infini.b) Mais la chute a changé cet état de chose puisque cette capacité d'amour infini s'est tournée vers un objetautrement plus fini qui est le moi.
Dès lors la vanité ne cesse de prendre une place importante dans la vie del'homme.
Et c'est bien ce qui explique que cet état de fait puisse satisfaire et conditionner la possibilité même d'unevie en commun.
C'est pourquoi on évite soigneusement de déclarer l'ire d'autrui par la vérité.
Il ne s'agit donc pas dela question d'un droit de mentir mais de l'obligation sociale du mensonge.
Le mensonge est devenu salutaire ce quimontre bien le changement complet de nature de l'homme et sa corruption.
C'est d'une certaine manière toute lacondamnation janséniste qui se fait jour ici sous la plume de Pascal.
Dès lors, on peut convenir que nous sommesloin de la justice et de la raison qui sont pourtant des idéaux que l'homme brandit telle des idoles.
En effet, la justicechez Pascal est cet ordre normatif de ce qui est bien et bon tandis que la raison peut se comprendre comme cettecapacité quasi divine en l'homme en tant qu'elle se fixe pour but la recherche de la vérité.c) Or la cause selon Pascal de cette infirmité de la nature humaine est à chercher dans le cœur.
Par ce terme on peut entendre deux choses tout à fait différentes que l'on se situe dans un spécifique ou non du vocabulairepascalien ce que personne ne saurait trancher.
S'il s'agit du cœur en tant que siège des passions alors Pascal nefait de donner la cause de cette hypocrisie et de ce mensonge.
En ce sens, cela n'ajoute pas nécessairement à lacompréhension dans la mesure où les passions ont déjà été pointées notamment alors le lien nécessaire que nousdevons faire avec le moi.
Mais plus techniquement, le cœur chez Pascal est le lieu de la connaissance de Dieu, lelieu de la révélation et c'est bien pourquoi le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Dans ce cas, dire que la racinede ce mal est dans le cœur et qui plus est naturelle c'est dire dans ce cas, que la nature humaine supra-lapsairepuisque Pascal distingue la nature humaine avant et après la chute a bien été corrompu et cela notamment par lepéché originel.
Ainsi la défaillance de l'homme est marqué par le sceau inscrit en chaque homme de la faute.
Maisc'est dire aussi de l'athéisme est une ignominie.
Conclusion : Ainsi l'homme marqué par le sceau du pêché originel a déplacé son amour de Dieu vers un amour de soirompant ainsi un fragile équilibre.
Dès lors s'explique le mensonge nécessaire pour sa survie et sa bonne ententeavec autrui puisque relativement à la perfection de Dieu qui pouvait être objet d'amour, l'homme semble abjecte.
Parextension, l'homme en vient alors à faire de ce mensonge et de cette hypocrisie une vertu sociale puisqu'elle permetd'entretenir de bonne relation avec autrui.
Ainsi l'amitié ne pourrait pas être un fondement valable à toutecommunauté.
Seul le mensonge le peut.
Or c'est bien cette passion du moi qui se rend si haïssable qui cause de cetétat de fait social.
L'unique salut pourrait alors venir du retour à la juste proportion c'est-à-dire à l'amour de Dieu..
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