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La vie est un conte raconté par un idiot Shakespeare

Publié le 15/09/2015

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conte

«Demain, puis demain, puis demain, rampe à petits pas, de jour en jour, jusqu’à la dernière syllabe du souvenir; et tous nos hiers ont éclairé pour des fous le chemin vers la poussière de la mort. Eteins-toi, éteins-toi, court flambeau! La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre histrion qui se pavane et s’échauffe une heure sur la scène et puis qu’on n’entend plus... une histoire contée par un idiot, pleine de fureur et de bruit et qui ne veut rien dire. »

«To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,

 

Creeps in this petty pace from day to day To the last syllable of recorded time,

 

And ail our yesterdays have lighted fools The way to dusty death. Out, out, brief candie !

 

Life’s but a walking shadow, a poor player,

 

That struts and frets his hour upon the stage,

 

And then is heard no more; it is a taie Told by an idiot, full of sound and fury,

 

Signifying nothing. »

conte

« 310 1 Vie Il devient ainsi le nouveau roi d'Ecosse mais, coupable de cette usurpation et du crime suprême que constitue le régicide, il n'a d'autre issue que de s'enfoncer tou­ jours davantage dans le crime pour sauvegarder sa cou­ ronne.

Macbeth s'engage ainsi, incapable d'assumer le meurtre impardonnable qu'il a commis, dans un cau­ chemar éveillé, un véritable «voyage au bout de la nuit» dans lequel il entraîne avec lui tout le royaume d'Ecosse.

Le terme de ce voyage ne peut être que sa mise à mort par les nobles d'Ecosse qui, coalisés contre lui, rétablissent la légitimité que le régicide avait bri­ sée.

L'ordre est rétabli.

La boucle est bouclée.

Pour un instant au moins, car la mécanique insensée du pouvoir prépare déjà, semble nous dire Shakespeare, d'autres crimes pour les générations à venir.

Assiégé dans son château, à bout de force, Macbeth se lance alors dans l'un des monologues les plus célèbres de tout le théâtre de Shakespeare : « To-morrow, and to-morrow, and to-morrow, Creeps in this petty pace from day to day To the last syllable of recorded time, And ali our yesterdays have lighted fools The way to dusty death.

Out, out, brief candie! Life's but a walking shadow, a poor player, That struts and frets his hour upon the stage, And then is beard no more; it is a tale Told by an idiot, full of sound and fury, Signifying nothing.

>> Le poète belge Maeterlinck a donné de ce passage la traduction suivante : «Demain, puis demain, puis demain, rampe à petits pas, de jour en jour, jusqu'à la dernière syllabe du souvenir; et tous nos hiers ont éclairé pour des fous le chemin vers la poussière de la mort.

Eteins-toi, éteins­ toi, court flambeau! La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre histrion qui se pavane et s'échauffe. »

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