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«  La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d'être des hommes . » Jean Rostand

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

On voit donc que l'homme est (censé être) caractérisé par son intelligence, sa faculté de se développer et par la dimension morale. Dans le cas qui nous intéresse il faut mettre l'accent sur la dimension morale, humaine, de l'homme.
 
 Quant à ce qui est de « des dieux «, l'exercice de la définition est plus risqué puisque plusieurs versions sont couramment admises, mais on peut caractériser l'état de « dieux « par ses qualités intrinsèques : il est omnipotent, omniscient et omniprésent.
 
 Alors même si bien sûr nous ne possédons pas ces pouvoirs à proprement parler, les technologies actuelles nous en rapprochent. Alors que pour ce qui est de la dimension morale... Disons simplement qu'elle est souvent oubliée voire même occultée.
  

« agrandissement du territoire.

De plus l'être humain cherche à améliorer ses conditions de vie.

Aujourd'hui ces deuxbesoins nécessitent des territoires et des ressources, lesquels sont présents en quantités limitées, ce qui pousse àdes affrontements (comme, probablement, pour le pétrole en Irak) de plus en plus violents où « la faim justifie lesmoyens ».

Ce qui me fait penser que dès lors que l'un des camps aura, dans une guerre, les moyens d'éradiquer sesennemis, il le fera.Peu importe la nature de ces moyens. Même si le domaine de la guerre est le domaine le plus choquant où la science nous a apporté des technologies quenous utilisons à mauvais escient, dans le cadre de la recherche « pure » ce n'est pas forcément ni plus humain, niplus moral. Nous entendons régulièrement, dans les médias, des débats passionnés au sujet des nouvelles pratiques de lascience.

Il est vrai que les agissements de la science ont toujours été en décalage avec la morale de leurs époquesrespectives.

Par exemple, pendant tout le moyen âge, la dissection du corps humain est interdite pour des raisonsreligieuses et morales.

En effet, l'église considère le corps humain comme un œuvre divine que l'Homme n'aurait pasle droit de disséquer.

Et à ce moment là, le peuple écoutait l'église et répugnait ce genre de pratiques.

Mais à quoiressemblerait notre médecine actuelle si quelques scientifiques n'avaient pas bravé l'interdiction de l'église ?Pourrions nous aujourd'hui utiliser la chirurgie pour sauver des vies si nous ne connaissions pas le fonctionnement denotre organisme ? Visiblement, non.Mais avons nous atteint la limite de l'humainement acceptable ?.

Car les pratiques de la recherche scientifiqued'aujourd'hui commencent à toucher à la structure même de la race humaine comme c'est le cas dans le cadre desexpérimentations génétiques, qui, par ailleurs ne répondent plus à aucun réel besoin légitime. A l'époque des premières expériences de dissection, la médecine restait un mélange de traditions, de religion etd'une pointe de sorcellerie, et étant donné les nombreuses épidémies de l'époque qui décimaient la population, desprogrès dans le domaine médical étaient alors indispensables.Dans ce cadre là, les recherches sur la structure de notre organisme a permis de mieux le comprendre et ainsi depouvoir le soigner.Mais que dire des recherches sur la génétique d'aujourd'hui ? Aujourd'hui les recherchent qui « font de nous desdieux » sont principalement celles concernant la génétique.

Nous sommes maintenant capable de modifier ou decopier les gênes d'un individu, d'une plante ou d'un animal.

L'Homme possède alors maintenant une sorte de pouvoirdivin ; celui de modifier les œuvres de la nature à sa guise, et ainsi de modifier des éléments qui influent sur dessystèmes et des écosystèmes dont nous ne connaissons pas les subtilités et donc les conséquences à long termede nos actes.

Nous avançons donc à l'aveugle.

Comme à l'habitude, le plus contestable dans ce domaine sont lesapplications, celles commerciales par exemple.

Nous pouvons citer le clonage des animaux domestiques et lesaliments génétiquement modifiés.

Dans un cas comme dans l'autre ces pratiquent répondent à des besoins que l'onpourrait satisfaire par d'autres méthodes qui respecteraient plus la nature.Dans le cas des aliments génétiquement modifiés, le but est de produire des denrées alimentaire plus volumineuseset moins chers.

Cette pratique a donc un but irresponsable à long terme, en effet même si les entreprises peuventdégager plus de bénéfices pendant un temps, ce qui est plutôt positif, nous ne connaissont ni les conséquences surnos organismes, ni les conséquences à long terme sur l'environnement.

Cela montre bien de quelle manière l'humainclasse ses priorités.

La plupart de la population en Europe a de quoi manger et donc ce genre d'aliments n'est pasindispensables.

Et pourtant nous retrouvons ce type de nourriture non pas dans les régions où les gens ont faimmais ici, chez nous.

Pourquoi ? Et bien simplement car les entreprises vont où l'argent se trouve, et l'argent est ici.Dans le cadre des animaux de compagnies clonés le problème est d'ordre éthique.

Devons nous accepter que despropriétaires d'animaux morts les récupèrent alors que ces animaux connaissent de troubles physiques les faisantsouffrir ? C'est pourtant ce qu'une entreprise Sud-coréenne propose.Dans ce cadre, le clonage de ces animaux est autant un problème pour l'animal que pour le propriétaire.

Pour l'animalle problème est vite repérable car il souffre de divers maladies et troubles physiques, mais dans le cas dupropriétaire le problème qui se pose est plus d'ordre psychologique car la mort fait partie de la vie et au fil du tempsl'Homme apprend à appréhender la mort ; c'est une étape indispensable au développement qui pourrait disparaître sicette technologie se démocratise ce qui signifierait que l'être humain moyen serait encore moins équilibrépsychologiquement qu'aujourd'hui. Nous voyons donc avec ces exemples que même si les pouvoirs que la science nous offre ont été à certainsmoments indispensables, aujourd'hui nous provoquons des dérives qui ne sont la plupart du temps pas favorables àlong terme et qui peuvent même être qualifiées de manque de respect envers la nature que nous détruisons à forcede vouloir toujours plus l'exploiter. Nous venons de voir que la science a fait de nous « des dieux » irresponsables et cruels dans plusieurs domaines,mais en est-il un qui touche plus les citoyens que nous sommes que celui de la consommation ? En effet notresociété actuelle est construite autour de la consommation, de plus nous vivons dans un monde globalisé où tous leshabitants veulent les mêmes produits.

Les avancées scientifiques nous permettent aujourd'hui d'importer desproduits sur une très longue distance, ce qui nous est profitable dans le sens où nous pouvons profiter de produitsdu monde entier.

Cela serait une bonne chose si l'homme était raisonnable et humains, mais malheureusement celaest loin d'être le cas, et nous allons nous intéresser aux points posant problème. Le premier problème est que nous utilisons les avancées de la science inutilement pour amener du bout du mondedes produits que nous pourrions acheter localement.

Il suffit de jeter un coup d'œil aux rayons fruits et légumes de. »

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