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« La politesse c'est l'indifférence organisée » de Paul Valéry

Publié le 17/01/2022

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« La politesse c'est l'indifférence organisée » est une citation de Paul Valéry, un célèbre écrivain et philosophe du dix-neuvième siècle. Or est-ce que la politesse et l'indifférence vont de mise ? Paul Valéry a-t-il eu raison d'associer ces deux termes ? Avant d'en débattre, il faut tout d'abord définir la politesse et l'indifférence ainsi que replacer cette citation dans son contexte. L'indifférence est le fait de ne montrer aucun intérêt envers une personne, une chose ou encore une situation. Nous pourrions ainsi qualifier l'indifférence de contraire aux sentiments, puisque ceux-ci indiquent que l'on est touché. La politesse quant ‘à elle vient du latin « politus », par l'intermédiaire de l'italien « polito » qui signifie lisse, propre, brillant, ce que l'on a pris le temps de polir. Son étymologie fait donc supposer que la politesse est raffinée. C'est donc un ensemble de règles de bienséance et de courtoisie acquises par l'éducation. Celles-ci possèdent une double finalité : la première étant de faciliter les rapports sociaux en permettant à ceux qui en usent d'avoir des échanges respectueux et équilibrés. Et la deuxième visant à démontrer son éducation et son savoir-vivre. Certains la définiront comme la source même de l'hypocrisie donc de l'indifférence et d'autres comme bienfaisante et comme principe moral. Dans tous les cas, au siècle de Paul Valéry la politesse était définie comme l'honnêteté des manières c'est-à-dire comme une façon de vivre conformément à l'usage du monde et aux vertus sociales. Cela signifie que pour être poli, il fallait posséder certaines qualités morales et les exercer. Ceci est plus amplement développer dans le Grand Larousse du XIXème. Mais il ne faut pas oublier qu'à la base la politesse a été créée, comme l'a été la courtoisie pour se distinguer du peuple grossier. Ainsi nous pouvons remarquer que la politesse à évoluer au fil des siècles. Sur ce nous pouvons maintenant nous atteler à répondre aux questions posées précédemment.

« politesse de « coeur », nous voulons accueillir l'autre dans notre sphère privée car nous lui faisons confiance.

Nousne lui accordons plus une place artificielle définie pas la société.

Nous voulons lui montrer ce que l'on veut êtreréellement avec cette personne.

Ainsi, en adressant un merci sincère à un ami qui nous a ,par exemple, soutenudans une période plus difficile de notre vie (divorce, décès,…), nous lui montrons que nous avons appréciéson geste et que nous voulons être encore plus proche à l'avenir afin de lui rendre la pareille.

Nous ne sommes doncpas indifférents envers ce geste.

Cependant, il existe une demi-mesure car dans certains cas nous pouvons recourirà la politesse d'étiquette pour une personne proche.

C'est lorsque nous voulons la protéger.

Prenons le cas, d'unegrand-mère qui offre un cadeau à son petit-fils or celui-ci le trouve trop ringard, l'enfant lui adressera tout de mêmeun grand sourire en la remerciant.

Ce phénomène va permettre d'éviter l'offense, c'est ce que l'on apprend grâce àl'éducation.

Car si nous incluons les sentiments à toutes les situations au lieu d'exploiter l'indifférence, nouspourrions créer des tensions ou blesser une personne chère : c'est bien connu « il n'y a que la vérité qui blesse ».Pour finir, nous devons encore parler d'un aspect de la politesse d'étiquette : la flatterie.

La flatterie est le fait decomplimenter une personne dans un but bien défini.

Souvent nous y avons recours lorsque nous avons un avantageà en tirer.

Nous faisons ainsi croire à l'autre que nous exprimons des sentiments sincères or nous ne lui portonsaucun intérêt étant donné que nous faisons cela indistinctement envers tout le monde du moment qu'il y ait quelquechose d'avantageux à en tirer.

Nous pouvons l'illustrer grâce aux femmes savantes de Molière.

En effet, les femmessavantes l'utilisent lorsqu'elles croient que Trissotin est un illustre poète dans le but de se faire bien voir auprès dela haute société.

Elles croient qu'en le complimentant à outrance il parlera d'elles en bien auprès des autres etqu'elles seront ainsi acceptées.

C'est une forme de non-respect puisque nous nous servons de l'autre pour notrepropre intérêt.

Dans la politesse de « c½ur » la flatterie est inexistante vu que nous prenons l'autre enconsidération et que nous ne lui voulons que du bien.En conclusion, la politesse est un masque plus ou moins transparent dépendant des personnes que l'on a en face denous, de la situation, de son état, etc...

La politesse peut avoir recours soit à l'indifférence pour se normaliser ou seprotéger soit aux sentiments lorsque c'est une volonté.

De toute manière, elle ne fait qu'évoluer aux fils des siècleset chacun l'interprète et l'exploite à sa guise.« La politesse fait paraître l'homme au dehors comme il devrait être intérieurement » (Jean de la Bruyère). Sujet désiré en échange : Sujet : « Ce n'est pas dans la science qu'est le bonheur, mais dans l'acquisition de la science.

» Edgar Poe,Puissance de la parole. »

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