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KANT: « La morale n’est pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. »

Publié le 19/09/2015

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kant
Cette dernière proposition, notons le d’abord, n est pas très heureusement formulée, car, prise hors du contexte, elle risque d être interprétée à contre-sens : elle pourrait faire croire, en effet, que nous pouvons rester centrés sur le bonheur par rapport auquel tout le reste ne serait que moyen, alors que, comme on l’a vu, c’est tout le contraire que Kant affirme : il n’y a qu’une fin morale, la vertu qui consiste dans la fidélité à la loi pour la'loi elle-même; cette fidélité nous rend dignes du bonheur, mais elle est voulue pour elle-même et non en considération du bonheur qu’elle conditionne. Il serait donc préférable de dire : la morale nous enseigne, non pas comment nous devons nous rendre heureux, mais quelle doit être notre conduite qui, par ailleurs, nous vaudra le bonheur. Que penser de cette conception morale ?
 
A. On ne saurait trop approuver Kant dans son opposition aux morales de l’intérêt personnel. Si noble que soit l’intérêt, tant qu on reste enfermé en soi-même, on ne s’élève pas au niveau de la moralité; on agit en homme avisé non en homme de devoir ou en homme de bien. Il n’y a de conduite moralement bonne que celle qui nous porte vers quelque chose qui nous dépasse et à quoi nous nous dévouons.
 
Il est donc bien vrai qu’une morale bien comprise ne nous fige pas dans la considération d’un bonheur à atteindre; c’est un idéal à réaliser qu’elle nous propose.


kant

« SUJETS GÉ:'iÉIL\UX ré3.lise pa5 cette nécessaire conjonction de la vertu et du bonheur (1) que l'auteur de la critique conclut à l'existence, au-dessus de la nature, d'un être qui assurera cette conjonction indispensable pour assurer la cohé­ rence rationnelle de la morale; l'existence de Dieu est un postulat de la rai;,on pratique, et elle est exigée pour garantir le bonheur aux vertueux_ On ne peut donc pas reprocher à Knr de faire fi du bonheur.

Bien plus, il admet une certaine oLLgation de chercher à être heureux sur cette terre : " Assurer son propre bonheur, dit-il (Fondements, p.

97-98), e.st un devoir (au moins indirect); car le fait de ne pas être content de son état, de vivre pressé par de nombreux soucis et au milieu de be;:oins non satisfaits pourrait devenir a:sémen t une grande tcn ta ti on d'enfreindre ses devoirs.

" .\[ais, on le voit; dans ce ca-s, ce n'est pas pour lui-même que le bonheur est cherché, mais seulement comme condition nécessaire à l'accomplissement du devoir : " Le bonheur n'est pas le but, dit-il ailleurs (2}, c'est le moyen nécessaire pour écarter les obstacles qui s'opp-osent à la moralité du sujet.

)) B.

Dans le système moral de KA:-. »

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