J’aime mieux commettre une injustice que de souffrir un désordre Goethe
Publié le 14/09/2015
Extrait du document
«Sans faire d’autre réflexion, sinon que la paix publique ne devait pas être troublée devant le logement du duc, me représentant en un éclair ce que le prince dirait s’il avait, pour arriver à sa porte, à franchir avec peine les débris accumulés par le lynchage qui se préparait, je ne fis qu’un bond jusqu’en bas, et d’une voix impérieuse, je criai: “Arrêtez!”.»
«Quand je fus revenu de mon expédition et que j’eus rejoint mon ami Gore au premier étage, il me dit dans son baragouin franco-anglais : — Quelle mouche vous a piqué? Vous vous étiez engagé dans une affaire qui pouvait mal finir! — Je ne m’en souciais guère, lui répondis-je. Ne trouvez-vous pas vous-même plus agréable que je vous aie maintenu la place nette devant la maison? Quel spectacle, si elle était '.'dintenant jonchée de débris, qui fâcheraient tout le monde sans profiter à personne! Tant pis si cet homme ne mérite pas les biens qu’il a pu emporter à son aise. »
«
aux idées révolutionnaires.
La ville se trouvait donc
divisée en deux et le départ des troupes françaises
risquait
d'être l'occasion d'un gigantesque règlement de
compte, d'une «épuration», les clubistes se trouvant
tout à coup privés du soutien et de la protection que les
Français
leur assuraient.
Goethe relate comment il a dû intervenir pour empê
cher le lynchage d'un des clubistes qui essayait de pren
dre la fuite:
«Sans faire d'autre réflexion, sinon que la paix publi
que ne dev3it pas être troublée devant le logement du
duc,
me représentant en un éclair ce que le prince dirait
s'il avait, pour arriver
à sa porte, à franchir avec peine
les débris accumulés par le lynchage qui se préparait, je
ne fts qu'un bond jusqu'en bas, et d'une voix impé
rieuse, je criai: "Arrêtez!".
»
Goethe poursuit en racontant comment il réussit, hé
roïquement et non sans mal, à convaincre la foule de
laisser partir ceux qu'elle menaçait.
A un ami qui
s'étonnait du risque considérable qu'il avait pris en
bravant une foule prête à tout, Goethe répond en affir
mant qu'il fallait à tout prix que l'ordre soit maintenu:
«Quand je fus revenu de mon expédition et que j'eus
rejoint mon ami Gore au premier étage, il me dit dans
son baragouin franco-anglais : -Quelle mouche vous a
piqué?
Vous vous étiez engagé dans une affaire qui
pouvait mal finir! -
Je ne m'en souciais guère, lui
répondis-je.
Ne trouvez-vous pas vous-même plus
agréable que
je vous aie maintenu la plaçe nette devant
la maison? Quel spectacle, si elle était
:::c~intenant jon·
chée de débris, qui fâcheraient tout le monde sans profi·
ter à personne! Tant pis si cet homme ne mérite pas les
biens qu'il a pu emporter
à son aise.»
~ La citation, on le voit, change tout à fait de signifi
cation lorsqu'on la restitue dans son eontexte.
L'injus-.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- J'aime mieux commettre une injustice que de souffrir un désordre. Goethe
- subir une injustice est mieux que de la commettre (discussion entre Polos et Socrate) Gorgias
- Goethe: l'injustice et le désordre / Ordre et justice
- Les hommes prétendent que, par nature, Il est bon de commettre l'injustice et mauvais de la souffrir, mais qu'il y a plus de mal à la souffrir que de bien à la commettre.
- Vaut-il mieux subir ou commettre l'injustice ?