« Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan » Charles Baudelaire.
Publié le 17/09/2012
Extrait du document
L’affirmation émise par Baudelaire peut donc difficilement être prise en compte puisqu’elle émet un jugement
contradictoire en voulant associer Dieu et Satan qui sont par définition deux extrêmes, et en ne prenant pas
en considération la possibilité qu’a chacun d’entre nous de ne pas avoir de religion, d’être athée.
Pour conclure, nous pouvons donc dire que Baudelaire, à travers cette déclaration, nous exprime ses idées
spirituelles. Il veut nous montrer que chacun d’entre nous possèdent deux penchants religieux qui se mêlent
à chaque instant. Baudelaire ne nous impose pas de choix mais à travers son affirmation, il néglige un
élément, l’athéisme, qui vient contredire son jugement en nous mettant sur la voie d’une troisième
postulation.
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spirituelles que sont Dieu, et son ennemi Satan.
Etant opposées, ces postulations ne peuvent pas être
parfaitement associées.
Chacun d’entre nous fait un choix, la majorité se tournant vers l’incarnation du Bien,
Dieu.
De ce fait tout homme est le reflet de sa spiritualité.
Quelle que soit sa religion, chacun d’entre nous peut se
tourner vers Dieu et faire des actes louables.
Dès lors, il semble impossible d’associer cet état d’esprit à
Satan.
De même qu’un criminel conscient de son action et ayant prémédité ses actes ne peut avoir de
postultions tournée vers Dieu ou alors seulement pour tenter de racheter sa conduite, sur le plan moral.
Cependant il ne s’agirait que d’une postulation intéréssée visant le pardon et non d’un véritable élan spirituel.
Tout homme, dans sa réflexion spirituelle fait un choix, selon sa personnalité, son état d’esprit.
Le fait
d’associer de manière simultanée deux entités radicalement opposées ne peut être que l’œuvre d’un esprit
tourmenté.
Pour Baudelaire, il semblerait que son choix se porte sur Satan dont il parle notamment dans Les
Fleurs du mal (Spleen et Idéal, XLI intitulé « Tout entière ») : « Le Démon, dans ma chambre haute, Ce
matin est venu est venu me voir ».
De son vivant Baudelaire déclarait ne pas croire en Dieu, ne pas avoir
confiance en lui.
Il avait donc lui -même fait son choix, une seule postulation animait son esprit.
Il semble
donc peu probable que chacun d’entre nous ressentent de
l’intérêt pour deux courants si radicalement différent.
Baudelaire affirme également que ce mélange de postulations est présent en chacun d’entre nous.
Or, nous
ne sommes pas tous croyants en Dieu ou en Satan ou en une quelconque entité spirituelle.
Certains d’entre
nous sont athées c’est à dire qu’ils n’ont aucune postulation (ici prise au sens de religion).
Baudelaire exclue
donc l’athéisme de son affirmation, il supprime son existence ce qui restreint la portée de sa phrase.
L’affirmation émise par Baudelaire peut donc difficilement être prise en compte puisqu’elle émet un jugement
contradictoire en voulant associer Dieu et Satan qui sont par définition deux extrêmes, et en ne prenant pas
en considération la possibilité qu’a chacun d’entre nous de ne pas avoir de religion, d’être athée.
Pour conclure, nous pouvons donc dire que Baudelaire, à travers cette déclaration, nous exprime ses idées
spirituelles.
Il veut nous montrer que chacun d’entre nous possèdent deux penchants religieux qui se mêlent
à chaque instant.
Baudelaire ne nous impose pas de choix mais à travers son affirmation, il néglige un
élément, l’athéisme, qui vient contredire son jugement en nous mettant sur la voie d’une troisième
postulation..
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