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« Il ne faut pas dire : la science est utile parce qu’elle nous permet de construire des machines; mais ; les machines sont utiles parce qu’elles nous permettent de faire la science. »

Publié le 04/09/2015

Extrait du document

Après une rapide analyse de cette déclaration, nous nous demanderons si elle résout tous les problèmes posés par le rapport de la science et de la technique.

 

A. Explication. — a) L’opinion du sens commun contre laquelle Poincaré se prononce avec éclat nous est assez connue : la science a pour rôle d’augmenter les connaissances de l’homme, mais ces connaissances elles-mêmes n’ont de valeur que dans la mesure où elles lui permettent d’améliorer ses techniques; quant aux techniques, elles n’ont pour but que la satisfaction de nos besoins. Ces besoins sont de plus en plus satisfaits à l’aide de machines, qui sont les esclaves de l’homme moderne. C’est pourquoi la technique consiste essentiellement dans la construction des machines, et la science n’est utile que dans la mesure où elle permet d’en construire.

 

b) L’opinion de Poincaré est diamétralement opposée à celle du sens commun : « les machines sont utiles parce qu’elles nous permettent de faire la science «. Comment ?

 

Tout d’abord parce que les instruments d’observation et d’expérimentation nécessaires au savant sont des machines d’une construction difficile. Qu’on songe au télescope du Mont Wilson ou au microscope électronique.

 

Ensuite, parce que l’utilisation des données scientifiques par les techniciens de l’industrie moderne constitue une immense expérience, « banc d’épreuve « incomparable des hypothèses émises par les théoriciens d’après les observations fort limitées faites dans les laboratoires.

« INTRODUCTION.

- Il y a une liaison étroite entre la science, dont le but est de connaître et de comprendre, et la technique, qui a pour objet l'action et la production.

Moai.s philosophe& et épistémolo~ues aussi bien que savants di-scutent sur le sens de ces rapports., attribuant la primauté, les uns à la science, les autres à la technique.

Dans ce débat, Henri Pm:-~cARÉ apporta des affirmations catégoriques : « II ne faut pas dire ...

» Après une rapide analyse de cette déclaration, nouso nous demanderons si elle résout tous les problèmes ·posés par le rappOTt de la ~Science et de la technique.

A.

Explication.

- a) L'opinion du sens commun contre laquelle POI!'ICARÉ se prononce avec éclat nous est assez connue : la science a pour rôle d'aug­ menter les connaiss-ances de 1 'homme, mais ce•s connaissances elles-mêmes n'ont de valeur que dans la mesure où elles lui permettent d'améliorer ses technique·s; quant aux techniques, elles n'ont pour but que la satisfaction de nos besoins.

Ces bes.oins sont de plus en pluso sati.sfaits à J'aide de machines, qui sont les esc laYes de 1 'homme moderne.

C'est pourquoi la technique consiste essentiellement dans la construction des- machines, et la science n'est utile que dans la mesure où elle permet d'en construire.

b) L'opinion de Pqincaré est diamétralement opp.osée à celle du sens com­ mun : « les machines sont utiles parce qu'elles nous- permettent de faire la science ».

Comment P Tout d'abord parce que les instruments d'observation et d'expérimentation nécessaires au savant •sont des machines d'une construction difficile.

Qu'on songe au télescope du Mont Wilsoon ou au microscope électronique.

Ensuite, parce que l'utilisation des données scientifiques par lé·s techni­ ciens de l'industrie moderne constitue une immense expérience, « banc d'épreuve'' incomparable des hypothè·ses émises par les théoriciens d'après­ les observation'S fort limitées faites dans les laboratoires.

«Si je me félicite du développement industriel, ce n'est pas seulement parce qu'il fournit un argument facile aux avocats de la &ci en ce; c'est surtout parce qu'il donne au savant la foi en lui-même et aussi parce qu'il lui offre un champ d'expérience immense, où il se heurte à des f.orces trop colossales pour qu'il y ait un moyen de donner un coup de pouce.

» (H.

POINCARÉ, La Valeur de la Science, p.

2'210-221, Flammarion, 19'14.) B.

Discussion.

- a) Le texte à discuter répond bien à la question de la relation de moyen à fin à établir entre la ·science; la technique n'e.st que moyen; immédiatement avant les lignes que nous ven. »

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