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Il faut cultiver notre jardin Voltaire

Publié le 15/09/2015

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Voltaire pense aussi qu’il vaut mieux agir que de radoter comme Pangloss et c’est ce qui le conduit à accorder toute s.on importance à l’économie. Au lieu de nous lamenter sur la misère du monde, améliorons la productivité du sol, développons l’artisanat, l’industrie, le commerce. Autant de principes que Voltaire mettra d’ailleurs en œuvre à Ferney. «Notre jardin», c’est la planète Terre. Voltaire nous conseille de la rendre prospère au lieu de nous déchirer en de vaines querelles.

Les idées de Voltaire selon lesquelles le bonheur des hommes repose d’abord sur une économie saine ont conservé toute leur actualité. Par ailleurs, le conseil qu’il donne aux hommes de ne pas s’entretuer pour de vaines spéculations conserve lui aussi, malheureusement, tout son prix (même si ces spéculations recouvrent souvent des réalités économiques).

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« Jardin 1 145 ne peut se trouver que dans l'absence de pensée.

Ce point de vue est soutenu par Martin, un autre person­ nage du conte: « Travaillons sans raisonner, dit Martin, c'est le seul moyen de rendre la vie supportable~.?> Mais pour qui connaît Voltaire et son œuvre, il estlrrtpossi­ ble de s'en tenir à une explication aussi limitée.

Quand il prononce cette phrase, Candide s'adresse à Pangloss, lequel apparaît tout au long du conte comme la caricature du métaphysicien.

Ce n'est pas par hasard.

Voltaire a constaté, en étudiant l'histoire du monde, qu'une grande partie du malheur des hommes provient des disputes religieuses ou métaphysiques.

Or, selon lui, les grandes questions métaphysiques (nature de Dieu, origine du mal, liberté de l'homme) sont au­ dessus des capacités de compréhension de l'être hu­ main.

Quand il nous conseille de cultiver notre jardin, Voltaire veut donc nous conseiller de travailler dans les domaines qui sont à notre portée, c'est-à-dire la science et l'économie.

Il ne nous demande pas de ne pas raisonner.

Il croit trop aux valeurs de l'esprit et il sait de plus que c'est impossible.

Il veut simplement que l'homme se limite au jardin qui est le sien, celui dans lequel la science est opérationnelle.

Voltaire pense aussi qu'il vaut mieux agir que de rado­ ter comme Pangloss et c'est ce qui le conduit à accorder toute s.on importance à l'économie.

Au lieu de nous lamenter sur la misère du monde, améliorons la pro­ ductivité du sol, développons l'artisanat, l'industrie, le commerce.

Autant de principes que Voltaire mettra d'ailleurs en œuvre à Ferney.

«Notre jardin», c'est la planète Terre.

Voltaire nous conseille de la rendre prospère au lieu de nous déchirer en de vaines querel­ les.. »

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