Fugit inreparabile tempus
Publié le 04/05/2022
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Fugit inreparabile te,npus
Le temps fuit Irréparablement
Cet adage, encore en usage aujourd'hui pour indiquer l'aspect transitoire et éphémère de la vie et des choses humaines, dérive d'un passage
des Géorgiques de Virgile (3, 284), où l'auteur ne se livrait pas à de
grandes réflexions existentielles mais notait à quel point les saisons
passaient avec rapidité pour l'agriculteur qui travaillait son champ avec
amour.
Ce vers, centré sur l'inreparabile tempus, thème repris aussi
dans I'Enéide ( 10, 466 ), était déjà célèbre dans I 'Antiquité ; Sénèque le
citait en affi1111ant que pour un grammaticus ce vers ne serait pas prétexte à de grandes méditations d'ordre philosophique mais fournirait un
parfait exemple de conjugaison du verbe fugere ; le passage était éga-
lement cité par Columelle (De re rostica, 11, 1), dans la traduction
d'Hégésippe de Flavius Josèphe (5.
373), dans l' Hexaemeron de saint
Ambroise (4, 4, 14), par saint Jérôme (Ep., 140, 10) et dans les Versus
ad Fedolium du Pseudo-Colomban ( 164 [Pl 80, 294)).
Notons
quelques parallèles: le Currit ...
ferox I aetas, >, d'Horace (Carm., 2, 5, 13 sq.); le Volat enim aetas des
Tuscu/anae di.,;pulationes ( 1, 76) de Cicéron ( Volai aetas est également
utilisé par saint Augustin, Sermones, Pl 46, 918 ; ln loannis
Evangelium, 64, 2 et par le Pseudo-Colomban [Versus ad Sethum, 5));
le labitur occulte_fa//itque volatilis aetas,.
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