Diogène: Ote-toi de mon soleil !

« (( ATTRlBUÉÀ ' DIOGEN'E DE.Sl'NOPE ve-1ve siècle av.

J.

-C. e Cicéron•• raconte l'évènement ainsi: «Comme tout cynique•, Diogène•• répondit avec franchise à Alexandre qui lui demandait s'il avait besoin de quelque chose: "À présent, lui dit-il, enlève-toi un tout petit peu de mon soleil!" Alexandre gênait...

» Il est facile de voir dans cette situation une apologie de la liberté qu'il faut préserver de toute subordination matérielle et politique.

Le disciple d~tisthène (445-365 av.

J.-C.) avait fait vœu de pauvreté et ne possédait qu'un manteau, un bâton et une besace.

Il se voulait sans maison.

Entre Athènes et Corinthe, il se revendiquait également sans cité ou plus exactement citoyen • du monde (kosmopolitès).

Pour l'historien Lucien Jerphagnon (1921-2011), il brisait le cercle que traçait la cité antique et là se fondait son total irrespect des hiérarchies et de tout ordre culturel.

Il mordait les passants, leur aboyait dessus, se masturbait en public, affirmait ne rien avoir contre l'anthropophagie, se baladait de jour et de nuit dans la foule, une lanterne allumée, en quête là encore de l'humanité... A côté de tout cela, le fameux «Ôte-toi de mon soleil!» fait pâle figure.

Prenons-le cependant.... »