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Digilo se caelum putent attingere

Publié le 04/03/2022

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« Digito se cae/11111 patent attingere On croirait toucher le ciel du doigt L'expression est empruntée à un passage de Cicéron (Epistulae ad Atticum, 2, 1, 7) et exprime un sentiment de joie ou de gloire profond ; elle revient sous la plume d'Ovide (Epistulae ex Ponto, 2, 2, 9, qui remplace le doigt par la main entière), dans les /nstitutiones de Gai us (3, 98), chez Symmaque (Ep., I, 52 [Pl 18, l 65d]) et chez Venance Fortunat (Vila Sancti Hilarii, Praefatio, 2 [PL 88, 440a]), tandis que Pierre de Celle (De disciplina claustrali, 27) rappelle que l'homme, dont les forces sont limitées par essence, ne peut toucher le ciel du doigt.

Une autre image similaire - le célèbre Sublimiferiam sidera vertice d'Horace (Cann., 1, 1, 36)- est citée plus fréquemment et notamment chez Ausone (Idylles.

8 [6, 52)), mais le motif était déjà présent chez Sapho (fr.

52 Voigt)., et répparaissait chez Aristénète, Ep., 11 ; Sinesius., Ep..

41 (64, 16 G.) ; 79 ( 139.

2 sq.

G.

; Kock en fait un fragment adespote comique [531 ]), mais aussi chez Ovide (Epistulae ex Ponto, 2, 5, 57).

Citons une variante en latin vulgaire: Putabat se coleum lovis tenere, >, reprise par Pétrone (51., 5: certains chercheurs ayant parfois corrigé coleum par un banal coelum ou solium).

Aujourd'hui il est encore fréquent de traduire son exaltation en disant qu'on touche au septème ciel ou qu'on est aux côtés des dieux : cf.

Otto 288 : 290 ; Sonny 97 ; 100 : Sutphen 143 ; 153 ; Szelinski 233 ; 235 ; cf.

en français Etre au septième ciel ; Toucher le ciel du doigt.. »

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