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Curae leves loquuntur, ingentes stupent

Publié le 04/02/2022

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« Curae leves loq11untur, ingentes stupent Les peines légères sont bavardes, les très grandes muettes Cette maxime, empruntée à la Phèdre de Sénèque (v.

607), est répertoriée parmi les sentences médiévales (Walther 4740) et citée par de nombreux auteurs, surtout à l'époque moderne, notamment dans la littérature théâtrale (cf.

par exemple la Suzanne de Hieronymus Ziegler (1, 1); The Ravenger 's Tragedy de Thomas Middleton (54]; le Sir Thomas More attribué à Shakespeare (4, 4]), mais aussi dans plusieurs ouvrages d'érudition (cf.

Melchior Adam, Vitae Germanorum Philosophorom, Frankfurt am Main, 1615, 263 ; les Gratiae ludentes extraites du recueil d' Alciat en 1638 [44]); dans un certain nombre de traités philosophiques et de recueils d'aphorismes (cf.

Montaigne, 1, 2 ; Leopardi, Zibaldone, 142, lequel cite notre sentence à partir d'un article du > 95 [ 19 juin 1711 ]) et dans quelques romans (notamment The History of Thomas Ellwood Writter by Himself, qui date de la seconde moitié du dix-septième siècle).

Certains de nos proverbes reprennent notre sentence : cf.

en français les grands douleurs sont muettes et les peines légères se racontent, les grandes se taisent (c( Arthaber 421 ; Lacerda-Abreu 109) ; pour les reprises littéraires, cf. le Picciolo è il duo/, quando permette il pianto de Métastase (Artaxerxès, 3, 5); Shakespeare (Macbeth, 4, 3 : Give sorrow words: the grief that does not speak / whispers the o 'er-fraught heart and bids it break) ; John Dryden (Palamon and Arcite, 1428 : We groan but cannot speak in greater pain); le Paradoxe sur le comédien de Diderot; le Commentaire sur la 9r méditation poétique de Lamartine, et un passage des Fiancés de Manzoni (28, 37).. »

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