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Contraria centrariis curentur

Publié le 03/03/2022

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« Contraria contrariis curentur Les contraires se guérissent par les contraires Cette phrase, construite sur une allitération et sur un polyptote, exprime un principe fondateur de la médecine allopathique, qui prescrit de soigner les maux par des remèdes qui produisent des effets contraires aux symptômes présentés par le malade: elle s'oppose donc au principe homéopathique selon lequel Similia similibus curentur, > ( ces deux principes sont unifiés et considérés comme complémentaires par Grégoire le Grand, lvloralia in Job, 24, 2 [PL 76, 287b], puis par Odon de Cluny, PL 133, 383c).

Notre adage est attesté chez Sénèque (De ira., 2, 20.

4, (.

.onsolatio in Helviam matrem, 2, 2, 4) et dans de nombreux textes chrétiens et médiévaux, notamment dans la traduction de l'œuvre d .

Origène par Rutin (Homiliae in librum Judicum, 3, 1)., mais aussi chez Isidore de Séville (Origines, 4,9, 7), chez le Pseudo-Augustin belge (Sermones ad fratres, 68,1355), chez Bernard de Clairvaux (Sermones de diversis, 55, 2, Sermones de assumplione, 5, 7), chez Bonaventure de Bagnoregio (Breviloquium, 4, 3 ; 4, 9 ; 14, 71 ), chez Hermann de Rune (Sermones /estivales, 41, Jean de Salisbury (Policraticus, 8,2 5), Pierre le Chantre ( Verbum abbreviatum, 1, 11 ; 2, 30; 2, 55), Thomas a Kempis (Dialogi noviciorum, 1, 2, 11) et saint Thomas d'Aquin (/n /// Sententarum, 15, 1 , 1, 3 ; ln IV Sententiarum, 1.

1.

2, 1, 2 ; 7, 2, 2, 1 ; 15, l, 4, 3, 4 ; 17, 2, 1.

1, 5 ; 17, 2, 2, 3, 1).

On le retrouve ensuite - avec quelques légères modifications - dans plusieurs recueils du dix-septième siècle (pour plus de détails, cf.

Walther 35737, 35738b, 35738c) et Hilner ( 109) l'attribue lui-aussi à Hippocrate.

On lit d'autres attestations chez Raoul Ardent (Homiliae., Pl 155, 1700d) ; chez Richard de Saint-Victor (De verbo incarnalo, Pl 196, 1005b) ; chez saint Thomas d'Aquin (Geminet terra, 2 : puisque que l"humanité a causé sa propre perte par un acte d'orgueil, le salut des hommes ne peut venir que de l'Incarnation divine dans un être aussi humble que la vierge Marie telle qu'elle est décrite dans le magnificat ; la même idée est également présente dans les Sermons de Johannes Wyclif [25]), chez Albertano de Brescia (liber consolationis et consi1i i, 2, 24) et chez le théologien puritain du dix-septième siècle Thomas Manton (2, 44 sq., à propos de la signification de la circoncision).. »

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