commentez cette citation de sigmund Freud "La fête est un excés permis voire ordonné" ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
familière "ce n'est pas la fête tous les jours".
Or, de quoi la fête est-elleun excès? On peut ici rappeler les fêtes religieuses païennes, parexemple, les fêtes dionysiaques (célébrant Dionysos) où les hommes selivraient à de nombreux excès qui étaient tabou dans la société.Aujourd'hui encore, mais de façon moindre, la fête est le moment detous les excès où on évacue le stress du travail, de la vie sociale engénérale.
Il est compréhensible que l'alcool participe souvent des fêtes,étant lui-même un déshinnibant.
b) Mais, en même temps, si la fête n'est que lemoment où l'on met les règles rigides de la vie en société entreparenthèses, il ne s'agit pas non plus de se livrer totalement à sespulsions inconscientes.
La morale n'est pas annihilée par la fête, c'est letrop plein de règles qui est mis de côté.
c) Enfin, la fête est excès et non pas une simple miseen suspension des règles trop contraignantes.
En effet, on ne fait la fêteque de façon discontinue, la fête est la libération des frustrations qui ontété jusqu'alors accumulées.
La fête est donc d'autant plus un excès qu'ily a excès de norme.
2.La fête est nécessaire à la société.
a) Puisque la fête libère des pulsions, elle permet que les frustrations ne se tournent pas contre la société.
C'est pourquoi elleest permise alors même qu'elle se caractérise par ce qui n'esthabituellement pas permis.
Par "permis", il ne faut pas en effet entendrele légal, mais ce que la société autorise.
Si l'on se comporte de la mêmemanière dans la vie quotidienne on en sera réprimandé; ce qui empêchede le faire, ce sont donc des pressions sociales intériorisées par l'instancedu surmoi.
Ainsi, la permission est tout à la fois la permission des autreset de moi-même.
b) Comment comprendre le qualificatif "ordonné"?On aurait pu penser, en effet, que du point de vue du surmoi, de lasociété comme de l'autorité politique, on ferme les yeux sur la fête, on latolère.
Mais, cet adjectif nous indique que la fête serait au contraireobligatoire.
Il nous donne à penser que sans la fête, la société est endanger, qu'elle est comme une soupape de sécurité pour la société touteentière.
Les hommes ne pourraient pas vivre continuellement, sanspause, dans le carcan des règles morales.
Cela ne signifie pas qu'on nousoblige à faire la fête mais que la fête est la contre-partie obligatoire detoute société.
Conclusion:
Ceci nous donne à penser une susceptible proportion entre l'excès de lafête et la rigidité sociale.
Plus la société frustre les désirs de l'individu plusla fête sera nécessaire.
De façon assez paradoxale, une société rigide,avec des exigences de tenus, de politesse aura nécessairement sacontrepartie.
Et, si ce n'est par la fête qui est une institution dans lasociété, ce sera sous la forme de violences.
La violence de nos payscivilisés (exemple la guerre) en est le témoin..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Une fête est un excès permis, voire ordonné. Totem et Tabou (1913) Freud, Sigmund. Commentez cette citation.
- « Le rêve est le gardien du sommeil, et non son ennemi. » Sigmund Freud, La Science des rêves. Commentez cette citation.
- « L'enfant est un « pervers polymorphe ». » Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse. Commentez cette citation.
- Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort! Essais de psychanalyse (1927) Freud, Sigmund. Commentez cette citation.
- Si l'humanité était capable de s'instruire par l'observation directe des enfants, j'aurais pu m'épargner la peine d'écrire ce livre. Freud, Sigmund. Commentez cette citation.