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« Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Boileau, L'Art poétique. Commentez cette citation.

Publié le 07/07/2009

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Des idées claires et bien ordonnées produisent toujours des discours limpides.

C. — Ces deux erreurs ont leur source dans une troisième, plus fondamentale. Conformément aux postulats de laphilosophie empiriste. CONDILLAC n'attribue à l'esprit aucune activité propre : il en fait une pure réceptivité. C'estpourquoi il méconnaît l'originalité de l'activité proprement intellectuelle. On a remarqué qu'il en vient presque à nierles efforts des inventeurs : la méthode invente, dit-il, comme le télescope découvre. Il est facile de faire observerque le télescope ne découvrirait rien, s'il n'existait un esprit humain capable d'interpréter ses indications, et, de fait,il est arrivé plus d'une fois dans la science que des faits avaient été enregistrés par les instruments, mais n'avaientmême pas été remarqués parce que l'esprit n'y était pas préparé. La méthode elle-même n'est qu'un instrument auservice de l'esprit.

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« Clarté (et poésie) I 47 Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément Boileau fi>- Au chanf premier de son Art poétique (1674), Nico­ las Boileau (1636-1711) ·fixe un certain nombre des règles essentielles de l'esthétique classique.

Certaines de celles-ci sont presque devenues des maximes.

Ainsi le célèbre: -« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

» ou les deux vers tirés du « Chant I » étudiés ici : «Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.

» 1111- Boileau n'a pas inventé l'esthétique classique.

Son , Art poétique paraît au lendemain de la période la plus féconde de ce moment de l'histoire littéraire françaisè.

Les grandes œuvres ont déjà vu le jour en l'absence mêm~ de tout code poétique.

Boileau se contente en fait de rassembler dans un texte didactique des princi­ pes et des règles qui ont été inventés et plus ou moins appliqués avant lui par les grands écrivains du classi­ cisme français.

La poésie, pour Boileau, se doit de dire le vrai dans le respect de la raison, la soumission au bon sens: «Quelque sujet qu'on ·traite, ou plaisant, ou sublime,_ Que toujours le Bon sens s'accorde avec la Rime.

L'un et l'autre vainement ils semblent se haïr, La Rime est une esclave, et ne doit qu'obéir.». »

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