Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière vraie que tu es blanc, que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc, qu'en disant que tu l'es, nous disons la vérité. > Aristote, Métaphysique. Commentez cette citation.

« « Certains philosophes » 6 « demandent qui décidera de la santé, et, d’une manière générale, qui décidera à bon droit sur t oute ? ».

Cela revient « à se demander si, en ce moment, nous dormons, ou si nous sommes éveillés ».

T outes ces difficultés ont « la même signification.

Ces philosophes demandent une raison pour tt ; car ils cherchent un principe et veulent y arriver par voie de démo .

» ; mais leurs actes prouvent qu’ils ne sont « pas convaincus ».

Leur erreur est de chercher « la raison de ce dont il n’y a pas de raison, car le principe de la démo.

n’est pas une démo.

».

« Ceux qui ne veulent se rendre qu’à la contr ainte d’une réfutation exigent l’impossible », 7 i.e.

« qu’on leur accorde le privilège de se contredire eux -mêmes, demande qui se contredit elle -même immédiatement ».

Mais « si tout n’est pas relatif » et qu’« il y a des êtres existant en soi et par soi , tout ce apparaît ne pourra pas être vrai , car ce qui apparaît apparaît à quelqu'un, donc « c ’st rendre tout relatif » de « dire que tout ce qui apparaît est vrai ».

Dc « ceux qui exigent une démo.

logique rigoureuse et qui », simultanément, « désirent soumettre leurs opinions à la discussion », ne doivent pas « dire que ce qui apparaît est », mais : « ce qui apparaît est pour celui à qui il apparaît, quand il apparaît, dans le sens et aux conditions auxquelles il apparaît ».

Ils « tomberont dans leurs propre s contradictions » s’ils se soumettent à la discussion « sans consentir à ces restrictions ». 8 – A ceux qui « prétendent que ce qui apparaît est vrai », et que donc « tout est également faux et vrai », à cause de la variabilité et la contradiction des ap parences, 9 il faut « répondre que les choses apparaissent bien avec des attributs contradictoires », mais pas « pour le même sens, ni sous le même rapport, ni aux mêmes conditions, ni dans le même tps, ttes déterminations nécessaires à la vérité de ma sens ation ».

Mais « pour cette raison », « ceux qui discutent ainsi […] par jeu dialectique » 10 devront dire « que la sensation n’est pas vraie, mais qu’elle est vraie seulement pour tel individu », et « devront rendre ttes choses relatives » (à l’opinion et à la sensation), « de sorte que rien n’a été et que rien ne sera, si quelqu'un n’y a pensé auparavant ».

Mais si « quelque chose a été ou sera par soi […] ttes choses ne seront plus relatives à l’opinion ».

– [Ce qui est relatif l’est à une chose déterminée.

Mais si tout existe relativement à ce qui pense, l’ homme est ce qui est pensé, et ce qui pense n’es tpa sl’ ♂ ; mais la pensée étant pure relation, l’ homme ne peut non plus être le sujet pensant (absurde).

Et le sujet pensant, étant en fait relatif à une infinité d’objets pensés, il se dissoudra en une poussière d’objets, et sa définition sera impossible (absurde)]. 11 « La plus ferme de t outes les croyances » : « les propositions opposées ne peuvent être vraies en même temps ».

Impossible donc « que les contraires coexistent dans le même sujet », car « de 2 contraires, l’un est privation non moins que contraire » , i.e.

« la privation de l’essence » ; or privation = « négation de quelque chose dans un genre déterminé », d onc si 6 « Parmi ceux qui sont convaincus de la vérité de ces doctrines », comme « parmi ceux qui ne le soutiennent que par plaisir de d ialecticien ». 7 Alors qu’il serait facile « d’en convaincre ceux qui sont de bonne foi, car ce n’est pas difficile à comprendre ». 8 Car « il est possible que la même chose apparaisse du miel à la vue et non au goût, et que », puisqu’on a 2 yeux, « les choses ne paraissent pas les mêmes à chacun d’eux, si leur vision est dissemblable ». 9 « Car les mêmes choses n’apparaissent pas, soit les mêmes à » ts, « soit tjrs les mêmes au même individu, mais elles apparaissent souvent comme contraires » simultanément (le toucher indique 2 objets quand nous croisons les doigts, et la vue un seul) ». 10 Et non « en vue de la difficulté à résoudre ». 11 « Si une chose est une, elle est une relativement à une seule chose, ou à un nbr défini de choses, et si la même chose est à la fois moitié et égale », l’égal ne sera pas relatif au double [mais au double, et l’égal à l’égal ».

Dc si, « par rapport au sujet pensant [to doxazon ], l’♂ est identique à l’ob jet de pensée [to doxazomenon] », l’♂ ne pourra être que l’objet de pensée (pas le sujet pensant) ; et « si chaque être est relativement au sujet pensant, le sujet pensant sera relatif » à une infinité « de chose spécifiquement ≠ ». »