Boni pastoris esse tondere pecus, non deglubere
Publié le 04/03/2022
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«
Boni pastoris esse tondere pecus, non deglubere
Un bon pasteur doit tondre son troupeau, non l'écorcher
Selon Suétone (Vie de Tibère, 32) et d'autres auteurs postérieurs (Dion
Cassius, 57, 10, 5 ; Orose, Histoires contre les païens, 7, 4, 4 ;
Souda T 552 ; Mantissa proverbiorum, 5, 16) : Tibère aurait utilisé
cette fo111111le, devenue proverbiale, pour répondre à certains gouver-
neurs qui lui conseillaient d'instaurer de lourdes taxes.
Alexandre, lors
de circonstances analogues, aurait lui aussi affi1111é : Kai Krrrrwpov µLoci,
Tov ÈK pL(wv ÈKTɵvVTa Tà Aaxava, >, comparaison répertoriée par les parémiographes (Arsen .• 9.
24d).
Notre sentence latine est fréquemment reprise
par les auteurs médiévaux (cf.
par exemple, Jean de Salisbury,
En1heticus, 1319 [Pl 199,993d] ; Petrus Bemardus, Ep., 6 [PL 204,
l l 72a]) et surtout par les historiens (cf.
notamment Historia miscella,
Pl 9S, 863c ; Fréculphe de Lisieux, Chronica, PL 106, 1125b : Adon
de Vienne, Chronicon, PL 127, 76b; Chronicon Wirzibuergense,
Pl 154, 461d; Ekkehard d'Aura, Chronicon Universale, Pl 154,
659d).
Cette phrase constitue un des lemmes des Adagia d'Erasme
(3.
7, 12; cf.
aussi ··Polydore'', P 227) et on la retrouve à l'époque
moderne dans l'Admonitio ad lectorem de l'Aerarium de Jacob Bomitz
(Frankfurt am Main, 1612).
On l'emploie encore aujourd'hui comme
une invitation à la modération.
notamment en politique ; citons
quelques proverbes équivalents : en français Bon berger tond.
n'écorche pas et // faut londre les brebis et non pœ les écorcher, qui
possède des parallèles dans toutes les langues européennes
(cf.
Arthaber 1008; Lacerda-Abreu 47)..
»
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