« Avant donc que d’examiner l’acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bon d’examiner l’acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l’autre est le vrai fondement de la société. » (Rousseau)
Publié le 19/09/2011
Extrait du document
Rousseau affirme avec force que seule la démocratie directe avec l’adoption des règles à l’unanimité permet d’assurer la démocratie, régime dans lequel le peuple souverain doit connaître l’autonomie. Il est cependant conscient des exigences de la réalité. L’unanimité ne pouvant être acquise, il faut se contenter de la majorité. La démocratie directe n’étant pas possible dans un Etat relativement vaste, on est contraint d’admettre le système représentatif, tout en reconnaissant que la volonté générale ne se délègue pas. Pour que la démocratie soit aussi réelle que possible, il prévoit un contrôle étroit des gouvernants par les gouvernés.
«
Par exemple, l’article 6 est directement inspiré de l'œuvre du philosophe Rousseau, a été proposé par Talleyrand.
Luà la tribune du comité de constitution le12 septembre 1789, ce qui deviendra l’article 6 de la déclaration des droitsprenait la forme suivante : "La loi étant l’expression de la volonté générale, tous les citoyens ont droit de concourirpersonnellement ou par représentation à sa formation ; elle doit être la même pour tous".On y retrouve également les valeurs défendues par Rousseau que sont la liberté et l’égalité.L’article 2 de la déclaration des droits de l’homme, « Le but de toute association politique est la conservation desdroits naturels et imprescriptibles de l'Homme.
Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance àl'oppression.
», énumère les droits naturels et imprescriptibles de l’homme présentés conformément à la conceptionlibérale du XVIIIème siècle : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels etimprescriptibles de l'Homme.
Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
»
Les droits naturels et imprescriptibles sont antérieurs aux pouvoirs établis, ils sont considérés comme applicables entout temps et en tout lieu.
De nombreux articles sont consacrés à la liberté, tels que, l’article 1er (« Les hommes naissent et demeurent libreset égaux en droits »), les articles 4 et 5 (qui cherchent à définir et à circonscrire la liberté, limitée seulement par laloi et définie par « tout ce qui ne nuit pas à autrui »), les articles 7, 8 et 9 (qui précisent les caractères de la libertéindividuelle : présomption d’innocence, obligation d'une motivation légale).
Cette déclaration, révolutionnaire, constitue le point d’aboutissement des théories contractualistes et des droitsnaturels.
Elle a pour conséquence, l’émergence de l’état de droit et celle de la garantie des droits de l’homme.
Rousseau va imaginer dans le contrat social, comment faire une société juste pour que l’homme puisse vivre dans lajustice.
Il propose la démocratie : « l’homme peut s’épanouir dans une société bien gouvernés »Dans le Contrat social , l'homme renonce à l'état de nature pour entrer, aux termes d'un contrat (tacite), dans la viede la société: «Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de la nature, il en regagne de sigrands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âmetout entière s'élève à tel point, que, si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessousde celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animalstupide et borné, fit un être intelligent et un homme.»Rousseau n'a pas inventé l'idée du contrat social, mais il s'en sert pour montrer que la société est née en accordavec la nature: à l'état de nature les hommes ont vécu isolément; le seul passage à une vie civile, qui puisse rendrel'Etat naturel, c'est donc une association volontaire, une libre délégation.
C'est cette délégation qui fait du peupleun peuple: l'individu reporte le pouvoir absolu qu'il possède sur lui-même au peuple considéré comme collectivité.
Lasouveraineté du peuple est absolue et inaliénable.
Rousseau admet que la «volonté générale» englobe la volonté detous les individus.Il conteste l’idée que la souveraineté puisse être exercée par des représentants.
Le pouvoir suprême réside etdemeure dans le peuple, qui doit être assemblé de temps en temps pour donner des lois.
La condition pour que la souveraineté du peuple s'exerce, c'est d'après Rousseau que le peuple entier puisse êtreassemblé.
Voilà pourquoi l'État ne peut être grand; l'idéal de Rousseau, c'étaient les petits États de l'antiquité...
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Serment de fidélité Cet acte de foi est le pilier de la société féodale : chaque sujet, depuis Charlemagne, prête serment dès l'âge de douze ans à son roi, moyen pour ce dernier de fonder l'unité du royaume.
- Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes Jean-Jacques Rousseau Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.
- Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en effet, tous les maux imaginables. J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité)
- Serment de fidélité Cet acte de foi est le pilier de la société féodale: chaque sujet, depuis Charlemagne, prête serment dès l'âge de douze ans à son roi, moyen pour ce dernier de fonder l'unité du royaume.
- « Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en ejfet, tous les maux imaginables. » J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité). ®