Anulus in digito subter tenualur habendo
Publié le 12/02/2022
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Anulus in digito subter tenuatur habendo
L'anneau qu'on porte au doigt s'amincit par-dessous
Cette expression est empruntée à Lucrèce ( 1, 312) : elle rappelle que
rien n'est indestructible tout en affi111iant que la constance et la ténacité
finissent toujours par avoir raison de tout.
Dans ce passage de Lucrèce,
de même que dans quelques autres d'Ovide (cf.
Ars amatoria, 1,473:
Ferreus adsiduo consumitur anu/us usu, > ; Epistulae ex Ponto, 4, 10, 5 :
Consumitur anulus usu), notre motif figure aux côtés de la sentence de
l'araire qui s'use avec le temps (n.
1270) et de celle de la goutte d'eau
qui creuse peu à peu la pierre (n.
1271 ).
Dans les sentences médiévales
figurent le vers de Lucrèce (Walther 1196), celui de l'Ars amatoria
(9355) accompagné de quelques variantes (chez Walther 1788a, l'anneau est en or, pour souligner à la fois la valeur et la ténacité) ainsi que
celui des Epistulae ex Ponto (Walther l 0507) ; mais on retrouve aussi
les passages d'Ovide dans le Polythecon (9, 236) et dans les Proverbia
de Wippo (PL 142, 1264a).
Citons quelques reprises de Consumiur
anulus usu : chez Egbert de Liège, Fecunda ratis, 1, 181 ; Pierre
Damien, Sermones, 73 et Conrad d'Eberbach, Exordium Magnum
Cisterciense, 1, 9..
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