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André Gide: « Ses yeux plongent plus loin que le monde réel, mais ce monde réel, il sait, quand il veut bien, le voir et le peindre admirablement. »

Publié le 21/09/2018

Extrait du document

gide

Tantôt un tableau qui semble vrai nous conduit à l’expression d’une idée abstraite, prenant une signification symbolique. Deux cavaliers « qui songent dans la forêt » ne sont pas des êtres concrets : ils incarnent deux conceptions opposées de la vie et de la mort. Ailleurs, c’est l’idée qui fait naître une évocation dont l’étrangeté nous fascine : la mort devient un « noir squelette laissant passer le crépuscule », les mystères de l’au-delà deviennent une « bouche d’ombre ».

« Son manteau, tout mangé des vers et jadis bleu,

 

Étalé largement sur la chaude fournaise,

 

Piqué de mille trous par la lueur de braise,

 

Couvrait l’âtre et semblait un ciel noir étoilé. »

 

Le dessin du vêtement est rendu parfaitement précis au moyen de deux tournures expressives, l’adverbe « jadis » suffit pour suggérer les nuances diverses de la couleur bleue qui se détache remarquablement au-dessus des tons flamboyants évoqués par « chaude fournaise » et « lueur de braise », le mouvement esquissé par les mots « étalé largement » amorçant deux amples alexandrins qui éloignent de son sujet le verbe « couvrir » placé en rejet, achève de transformer ce détail en une véritable vision. Celle-ci s’épanouit pleinement dans la comparaison finale avec un « ciel étoilé ».

gide

« « L' horizon semble un rêve éblouissant où nage L'é caille de la mer, la plume du nuage Car l'océan est hydre et le nuage oiseau.

» ( É claircie) Tantôt un tableau qui semble vrai nous conduit à l'expres sion d'u ne idée abstraite, prenant une signification symbolique.

Deux cavaliers « qui son gent dans la forêt » ne sont pas des êtres co ncrets : ils incarnent deux conceptions opposées de la vie et de la mort.

Ailleurs, c'est l'idée qui fait naître une évocation dont l'étrangeté nous fascine : la mort devient un «noir sque­ lette laissant passer le crépuscule », les mystères de l'au-d elà deviennent une «b ouche d'ombre ».

L'an imation des couleur s Cet usage systémat ique de l'im a- et des formes gination se compl ète par un sens aigu des formes, des couleurs et du mouvement qui apporte à la vision une puissa nce exce ption­ nelle .

Qu atre vers du poème intitulé Le Mendiant nous semblent caract éristiques à cet égard : « Son manteau, tout mangé des vers et jadis bleu, É talé largement sur la chaude fournaise, Piqué de mille trous par la lueur de braise, Couvrait l'âtre et semblait un ciel noir étoilé.

» Le dessin du vêtement est rendu parfaitement précis au moyen de deux tournur es expr essives, l'adverbe «jadis » suffit pour suggérer les nuances diverses de la couleur bleue qui se détache remar quablem ent au-dessus des tons flamboyants évoqués par « chaude fournaise » et « lueur de braise », le mouv ement esquissé par les mots « étalé largement » amor çant deux amples alexandrins qui éloignent de son sujet le verbe «couvrir » pla cé en re jet, achève de transformer ce détail en une véritable vision.

Celle-ci s'épanouit pleinement dans la comparaison finale avec un « ciel étoilé ».

L'élaboration d'un univers fantastique Un tel don de la transfig uration introduit tout naturellement le lec­ teur au cœur d'un univers fantas­ tique.

L'imagination du poète développe souvent d'authentiques hallucinations .

En lisant Horror, nous éprouvons une impression saisi ssante d'ang oisse.

Le rythme circulaire des alexandrins. »

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