western - cinéma.
Publié le 18/05/2013
Extrait du document
«
Sujet à de multiples variations, le western rassemble son identité autour du thème originel de la conquête des territoires indiens par les pionniers américains ; l’opposition entre l’« état de nature » (incarné par les Indiens d’Amérique, les
Amérindiens) et la « civilisation » (la culture occidentale amenée par les pionniers) se joue sur la notion de frontière, véritable territoire où a lieu la confrontation.
Du tout premier film réalisé en 1903 par Edwin S.
Porter — l’Attaque du grand rapide
(The Great Train Robbery) — jusqu’aux longs métrages les plus récents — Danse avec les loups (Dances With Wolves, 1990) de Kevin Costner et Impitoyable (Unforgiven, 1992) de Clint Eastwood —, cette base historique, célébrée ou récusée,
anecdotique ou essentielle, en définit les contours historiques et thématiques.
Sitting Bull et Buffalo Bill
William Notman, Hunkpapa Dakota Man, Sitting Bull aux côtés de Buffalo Bill (William F.
Cody) dans le « Wild West Show », 1885.Culver Pictures
Nourri d’épisodes fondateurs, parcouru d’exploits symboliques, le western se prête en outre à une diversification thématique qui lui assure le renouvellement de ses motifs constitutifs : la célébration des pionniers — la Caravane vers l’Ouest (The
Covered Wagon, 1932) de James Cruze et le Convoi des braves (Wagon Master, 1950) de John Ford —, la construction des lignes de chemin de fer — le Cheval de fer (The Iron Horse, 1924) de John Ford —, l’ouverture de la piste de l’Oregon ou la
ruée vers l’Oklahoma — la Piste des géants (The Big Trail, 1930) de Raoul Walsh et la Ruée vers l’Ouest (Cimarron, 1931) de Wesley Ruggles — forment ainsi, pour les premiers réalisateurs de westerns, autant de portraits subjectifs d’une même
période historique.
2. 2 Au-delà des codes
Zinnemann (Fred), Le train sifflera trois fois
Gary Cooper a remporté l'oscar du meilleur acteur pour son rôle de shérif dans Le train sifflera trois fois (High Noon), réalisé en 1952 par Fred Zinnemann.The Everett Collection, Inc.
Peuplés de justiciers, de bandits et d’Indiens, riches en péripéties, truffés de figures légendaires (Jesse James, Billy the Kid et Wyatt Earp en sont les plus fameuses), ces récits héroïques s’apparentent toutefois moins à un compte-rendu historique
qu’à une fresque épique.
Relecture idéologique de l’histoire américaine, le western contribue aussi à modeler l’identité nationale d’un pays en mal de jalons historiques.
Les valeurs douteuses véhiculées par cette reconstitution mythologique d’un
passé ambigu — en particulier, son manichéisme prégnant qui ignore totalement l’extermination du peuple indien —, donnent lieu, dès le début des années 1950, à des charges corrosives, qui mettent à mal cet héroïsme collectif fondateur : la Porte
du diable (Devil’s Doorway, 1950) d’Anthony Mann, Little Big Man (1970) d’Arthur Penn et Buffalo Bill et les Indiens (Buffalo Bill and the Indians, or Sitting Bull’s History Lesson, 1976) de Robert Altman sont autant de remises en cause de cette
représentation.
Le western, genre aux fondations équivoques, réussit pourtant à survivre à tous ses avatars, même les plus subversifs, et à conserver une identité intacte.
« Forme primitive », selon le réalisateur Anthony Mann, le western semble voué, dès son origine, à toutes les déclinaisons, voire aux mutations profondes.
Sa dramaturgie héroïque, son dualisme tragique, son fatalisme latent et sa dimension parfois.
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