scandinave, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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Soutenu par des réalisations de qualité, comme le Clown (Klovnen, 1917) de Anders Whilhelm Sandberg, et par des succès publics ponctuels, notamment celui du duo Fy og Bi (« Doublepatte et Patachon ») des comiques Harald Madsen et Carl
Schendström, dont la renommée s’étend à l’Europe entière, le cinéma danois connaît pourtant, dès la fin de la guerre, un affaissement sensible marqué par une baisse notable de la fréquentation des salles.
3.2. 2 L’exil de talents prometteurs
Carl Theodor Dreyer
Keystone Pressedienst GmbH
Préoccupant, l’exil de ses talents les plus prometteurs le fragilise encore davantage.
Réalisateur inspiré de deux films remarqués, l’X mystérieux (Det Hemmelighedsfulde X, 1914) et la Nuit de la Vengeance (Hævnens Nat, 1916), Benjamin
Christensen choisit ainsi la Suède pour tourner son film le plus abouti, Häxan (la Sorcellerie à travers les âges, 1922).
Carl Dreyer, considéré comme le porte-drapeau du cinéma danois, réalise son premier film au Danemark, le Président (Præsidenten,
réalisé en 1919 et sorti en 1920), mais tourne Aimez-vous les uns les autres (Die Gezeichneten, 1922) en Allemagne, puis la Passion de Jeanne d’Arc (1928) en France.
Il ne revient dans son pays natal qu’en 1943, pour y mettre en scène un nouveau
chef-d’œuvre, Jour de colère (Vredens Dag) .
3.2. 3 Un cinéma d’envergure nationale
De ce contexte difficile émerge pourtant une génération de réalisateurs importants : Bodil Ipsen, Anders Wilhelm Sandberg — les Grandes Espérances (Store forventninger, 1922) —, Lau Lauritzen — Don Quichotte (Don Quixote, 1926) — et George
Schnèevoigt — Hors-la-loi (Fredløs, 1935).
À l’exception de l’œuvre de Carl Dreyer — Ordet (la Parole, 1955), la production danoise reste, jusqu’à la fin des années 1950, d’envergure essentiellement nationale : Adam et Eve (Adam og Eva, 1953) de
Erik Balling ou les Six-Jours (6-Dageslbet, 1958) de Jørgen Roos.
3. 3 Dans le sillage de Carl Dreyer, la délicate affirmation d’une identité (1958-1980)
C’est au tout début des années 1960 que les signes d’un renouveau du cinéma danois se font enfin sentir.
Dans l’ombre du nouveau chef-d’œuvre de Carl Dreyer ( Gertrud, 1964), quelques films donnent les gages d’une vigueur et d’une créativité
retrouvées : Weekend (1962) de Palle Kjaerulf-Schmidt, la Faim (Sult, 1966) de Henning Carlsen et la Mante rouge (Den røde kappe, 1967) de Gabriel Axel.
Toutefois, la décennie suivante s’avère pauvre en réussites : Comment faire partie de l’orchestre ? (Man sku’ vaere noget ved musikken, 1972) de Henning Carlsen, Lars Ole 5.c. (1973) de Nils Malmros ou encore Moi et Charly (Mig og Charly, 1978)
de Morten Arnfred.
Les espoirs placés dans la génération apparue au cours des années 1960 se trouvent déçus.
3. 4 Le renouveau, l’affirmation de personnalités fortes et originales (depuis 1980)
3.4. 1 Les premiers signes d’une reconnaissance internationale
Avec Un moment (Øjeblikket, 1980) d’Astrid Henning-Jensen, Rocking Silver (1983) d’Erik Clausen et surtout le Festin de Babette (Babettes Gæstebud, 1987) de Gabriel Axel, oscar du meilleur film étranger, l’importance qualitative, sinon quantitative,
du cinéma danois est reconnue par un public international.
Si, sur les traces du succès de Gabriel Axel, Sirup (1990) de Helle Ryslinge et Pan, deux plumes vertes (Pan, 1995) de Henning Carlsen maintiennent l’attention de la critique, ce sont surtout Bille August et Lars von Trier, deux cinéastes dont les.
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